Tim Wellens : « Laisser partir et lisser mon effort »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

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L’homme des débuts de saison est toujours là. Vainqueur en Espagne fin janvier sur le Challenge de Majorque et jamais en dessous de la 12e place en cinq jours de course avant ce samedi, Tim Wellens a encore montré qu’il fallait compter sur lui sur les premières courses de la saison. "C'est très important pour moi, j'ai parfaitement géré l'ascension, c'est ça le plus important et qui a permis ma victoire aujourd'hui (samedi)". Pour s’imposer à La Turbie lors de la deuxième étape du Tour des Alpes-Maritimes et du Var (2.1), il a fallu bien négocier la montée du célèbre Col d’Èze, qui a construit sa renommée grâce à Paris-Nice. Et le Belge a d'abord subi, comme tous les autres coureurs, la force de Nairo Quintana dans cette montée. "Ce n'était pas facile d'aller le chercher. L'équipe a fait un travail parfait, tout le monde a été là".

En effet, dès le pied de la montée, le Colombien d’Arkéa-Samsic n’a pas trainé à porter l’estocade. Avant d’être rejoint par Guillaume Martin, mais pas pour longtemps. "J'étais dans une position parfaite, c'est parti très fort au pied du Col d'Èze. Je savais que ce serait trop fort quand Nairo Quintana a attaqué. J'ai décidé de le laisser partir et lisser mon effort". Tim Wellens réussit son coup : il rattrape puis dépose Guillaume Martin, avant de rejoindre Nairo Quintana dans les cinq derniers kilomètres, sur le replat. "Sur le plateau, après le sommet, ça a été très difficile de revenir. Je pense que quand je suis rentré, je lui ai un peu cassé le moral. Il a peut-être un peu coincé aussi. Car lorsque je l'ai vu partir au pied, je pensais jouer la deuxième place".  

MOINS DE CHANTIER À SAINT-ROCH ?

La décision s’est finalement faite au sprint, entre les deux hommes. À ce jeu, le Belge avait la pancarte du favori, et assume sa position en s’imposant (voir classement). "J'ai attendu un peu pour le sprint. Je savais que le final me convenait. J'habite à Monaco, je connais très bien l'endroit. Mais on est beaucoup à habiter ici, comme (Nairo) Quintana, donc il connaissait aussi. C'est très spécial de gagner ici. Surtout avec le travail collectif. On a toujours été devant, hier aussi. C'est un avantage dans cette région où ça tourne toujours". Lotto-Soudal a même tenté d’accélérer dans les descentes, par l’intermédiaire de Caleb Ewan. Alors pourquoi ne pas recommencer demain, pour l’épilogue ? "Ça va se faire à la cuisse. Je pense que demain Arkea va essayer d'attaquer dans les longues ascensions pour essayer de nous lâcher. Ça ne sera pas facile mais on va se battre"

Malgré le profil encore compliqué demain, Tim Wellens s’attend à une course plus cadenassée. "Je crois qu'aujourd'hui, c’était l'étape pour faire les écarts. Peut-être que ça se regardera un peu plus demain, chacun jouera sa place au général. Dans le Col de Saint-Roch, c'est là que la question va se poser de pouvoir suivre ou pas". Le coureur de 30 ans n’a pas bouleversé son programme, pour tenir cette même forme en début d’année depuis plusieurs saisons. "Je n'ai pas changé grand chose, je dois me concentrer à 100% sur l'entrainement, ce sont des petits détails, j'ai rajouté quelques séances de stretching notamment. Le plus important est de rester concentré sur ses objectifs. L’Omloop Het Nieuwsblad sera le premier gros objectif de la saison dans une semaine. Hier, on a montré qu'on était prêt, et j'attends ça avec impatience !". Mais d’abord, Tim Wellens a un maillot jaune à défendre.

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