Karl-Patrick Lauk veut se faire une place

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Cette fois-ci, c’est la bonne pour Karl-Patrick Lauk. Après avoir été stagiaire chez Astana, puis chez Fortuneo-Samsic avant de passer une saison au niveau Continental dans la réserve de la Groupama-FDJ pour finalement retrouver pendant deux ans les amateurs du Team Pro Immo, le voilà membre d’une grande équipe internationale chez les Belges de Bingoal-Pauwels Sauces-WB. À 25 ans, il réalise enfin son objectif de rejoindre le très haut niveau. L’Estonien a effectué ses débuts avec sa nouvelle formation la semaine passée, à l’occasion d’une Étoile de Bessèges dont les profils ne lui convenaient pas vraiment. Mais il a composé avec. “J’ai cherché à prendre le maximum d’expérience ici car au niveau des profils, ça ne me convenait pas très bien. Il n’y avait aucune arrivée toute plate, comme je les aime, pour les sprinteurs. L’idée était d’aider les autres et de prendre de premiers automatismes”, détaillait-il pour DirectVelo au cœur de l’épreuve. “Sur les premières journées, j’ai aidé Milan (Menten). Le premier jour, il ne m’a pas manqué grand-chose pour prendre la première bordure. C’était décevant mais avec le recul, je me dis que ça n’aurait pas changé grand-chose. Le final était trop dur pour moi. Même si j’étais resté devant, je n’aurais pas pu espérer jouer la victoire d’étape”.

Quoi qu’il en soit, le lauréat du Challenge BBB-DirectVelo 2021 savoure son arrivée dans une ProTeam. “C’est cool d’être là ! Ici, je ne pouvais pas m’exprimer personnellement mais je compte bien avoir ma chance dans les prochaines semaines, au sprint. J’espère trouver de nouveaux repères”. Avec l’envie de pouvoir se tester lors d’emballages massifs au plus vite, alors qu’il n’a à aucun moment pu faire valoir ses principales qualités en terres occitanes. “Je pense que l’on va parfois rouler pour moi, je l’espère ! Je ne suis pas le type de coureur qui est là uniquement pour bouffer du vent pour les autres. Ma qualité principale, c’est ma pointe de vitesse. Si je ne joue pas ma carte au sprint, alors je pense que je ne servirai pas à grand-chose pour l’équipe…”.

UNE PREMIÈRE OPPORTUNITÉ EN TURQUIE ?

Bien sûr, il est prévu que le Balte de 25 ans puisse s’exprimer à terme. “Normalement, je devrais pouvoir être le sprinteur de l’équipe sur quelques courses. On a d’autres bons sprinteurs comme (Timothy) Dupont et Stanislaw (Aniolkowski) mais on va tourner. Je ne peux pas assurer, aujourd’hui, qu’on va me donner ma chance, mais je l’espère quand même. Il y a encore beaucoup à découvrir mais en tout cas, je suis là et j’ai envie de me faire une place. En attendant, je me donne à 110% pour le groupe”.

À partir de ce jeudi, Karl-Patrick Lauk va disputer le Tour d’Antalya, en Turquie. Une première opportunité, peut-être, de jouer sa carte personnelle. “J’espère y avoir ma carte mais si ça doit tourner et que je dois aider les autres, je le ferai évidemment avec plaisir. C’est mon travail. Je n’ai jamais eu de problème à aider les autres. Ce qui est sûr, c’est qu’on vient en Turquie pour gagner”.

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