Le verre à moitié plein pour Alessandro Verre

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Drôle de journée pour Alessandro Verre. L’Italien est passé par tous les états physiques et tous les sentiments au cours de la quatrième étape de l’Étoile de Bessèges (2.1). En manque de sensations durant une très grande partie de l’étape, le petit grimpeur (1,70 m) de l’équipe Arkéa-Samsic a finalement retrouvé des jambes au moment le plus important, peu avant le pied de l’ascension finale vers le Mont Bouquet. “C’était vraiment bizarre, j’ai eu de super sensations dans la dernière montée alors qu’auparavant, je n'étais vraiment pas au top sur le reste de l’étape”, assure celui qui avait en effet traîné sa misère en queue de peloton une partie de l’étape, notamment dans la montée de Saint-Siffret. Avant, donc, de se refaire la cerise au Bouquet. "C’était une belle montée pour moi, je l’ai beaucoup aimée. Quand il y a de forts pourcentages, ça me plaît”, expliquait-il à DirectVelo quelques instants seulement après en avoir terminé.

Dans la première partie de l’ascension, le néo-pro a joué avec les tous meilleurs, avant de légèrement s'affaisser dans les ultimes instants de la course. De quoi lui laisser des sentiments mitigés. Mais à bien y réfléchir, il préférait tout de même voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. “Je suis quand même assez satisfait d’avoir eu de telles jambes sur la fin de course. C’est une belle surprise, ça me permet de bien débuter la saison. C’est bon pour la confiance. J’espère que ça va m’aider pour la suite et je compte bien réitérer ce genre de performance dans les prochaines semaines”.

L’ERREUR DE SE FOCALISER SUR ALBERTO BETTIOL

Le bémol se situe en réalité au niveau de la tactique de course. Alessandro Verre considère en effet qu’il aurait pu s’y prendre autrement, lui qui avait opté pour une tactique bien spécifique, en deux temps. “J’ai sans doute manqué de sang-froid en attaquant assez vite dans la montée. Ensuite, j’ai décidé de me baser sur Alberto Bettiol. Je savais qu’il jouait la victoire finale et je savais aussi que c’est un coureur qui a beaucoup plus d’expérience que moi, alors j’ai jugé bon de rester avec lui mais il a craqué dans le final”, précise-t-il en évoquant son compatriote. “J’ai perdu des places à cause de ça, c’était une erreur. Je dois encore prendre de l’expérience”, insiste-t-il, sans oublier de remercier ses coéquipiers. “Ils ont cru en moi et m’ont bien aidé”.

Dans le Top 10 à l’arrivée (voir classement), il en sait désormais un tout petit peu plus sur ce qu'il pourra espérer à terme. “C’est ma première saison à ce niveau. Ce n’est certainement pas la dernière erreur que je ferai mais au moins, je vais m’appuyer là-dessus pour la suite. Il faut tout garder, le bon comme le moins bon. En tant que néo-pro, ces moments-là sont précieux. Je dois m’appuyer dessus”.   

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