Adèle Hurteloup : « Un gros stress au début »

Crédit photo Alexis Dancerelle - DirectVelo

Crédit photo Alexis Dancerelle - DirectVelo

Adèle Hurteloup avait la boule au ventre dimanche dernier au départ du Championnat de France de cyclo-cross Juniors Femmes. “J’avais un gros stress au début. Au niveau de la respiration, c’était compliqué. J’ai su récupérer et me reconcentrer“, avoue à DirectVelo l’habitante d’Acy (Aisne), commune des Hauts-de-France comme Liévin. “Beaucoup de gens me connaissaient, il y avait des amis mais aussi des personnes de la région qu’on ne connaît pas forcément. C’était stressant mais c’était bien aussi car ça nous a portées tout le long de la course“, poursuit-elle.

11e à la fin du premier tour et 9e à l’issue du deuxième tour, la Junior 2 a finalement terminé dans le Top 5 (voir classement). “J’ai fait une belle remontée jusqu’à la fin. Je préfère quand c’est gras comme ici. Mon objectif était un Top 10. Être dans le Top 5, c’est encore mieux, c’est trop bien“. Deux semaines auparavant, elle avait effectué un stage sur le terrain de Liévin avec son comité. “On ne savait pas le circuit exact. On a fait quelques parties, ça nous a permis de voir un peu ce qui nous attendait“. Le samedi, elle avait pris part au relais des comités régionaux où les Hauts-de-France ont fini 6e (voir classement). “J’avais déjà eu cette épreuve en VTT, mais c’est un effort complètement différent. On s’est bien amusé, on a bien bataillé. On a perdu pas mal de places à la fin comme Camille Devigne était notre dernière cycliste et qu’elle était face à des garçons“.

ENTOURÉE DE GÉRARD BULENS ET DAVID BOUCHER

Tandis qu’elle portait les couleurs de son comité le week-end dernier, la cycliste de 17 ans évolue au sein du Team Offroad Wilink-Ville de Bruxelles. “Gérard Bulens (ancien manager de Landbouwkrediet/Crelan-Euphony, NDLR) est le directeur de l’équipe. Il nous permet d’avoir tout le matériel. Il est présent sur certaines courses. Il est aussi journaliste et passe à la télé pour parler de nous. David Boucher (ancien coureur pro notamment chez FDJ, NDLR) est l’entraîneur. Il est très présent. Dès que je vais en Belgique, il vient me voir. On a fait des stages“. Elle a justement eu l’occasion de participer aux X2O Trofee de Loenhout et Herentals avec les Juniors et au Superprestige de Heusden-Zolder ainsi qu’à l’Urban Cross de Courtrai avec les Élites. “C’est vraiment impressionnant. Ce sont des filles qu’on voit à la télé. On se prend au jeu, on se donne à fond“.

Adèle Hurteloup a débuté par le VTT à l’âge de 7-8 ans. “Mon père, mon oncle, mon grand-père et mon arrière-grand-père ont fait du vélo. C’est mon grand-père qui m’y a mise. Puis en 2017, Marc Bataille, le président du Retz Bike Club, m’a fait découvrir le cyclo-cross. Mon premier coach, Thomas Ducrot, m’a aussi orienté vers la route car il m’a dit que c’était indispensable pour la puissance. L’an passé, j’ai disputé quelques épreuves UFOLEP mais cette saison, je compte prendre part à de plus grosses courses“. Après sa belle performance à Liévin dimanche dernier, elle a été sélectionnée pour sa première Coupe du Monde à Flamanville (Manche). “Ça récompense tout le travail que j’ai effectué. Participer à un grand événement en France, c’est exceptionnel. Je ne me donne pas vraiment d’objectif. Je veux juste me donner à fond et profiter un maximum“.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Adèle HURTELOUP