Duarte Marivoet Scholiers : « Une étape sportive mais également dans ma vie »

Crédit photo Jo Groenevinger

Crédit photo Jo Groenevinger

Pour 2022, Duarte Marivoet Scholiers quitte Canguru-QTS-Air College Cycling Team pour devenir le deuxième Belge à intégrer les rangs de la formation Auto Eder. Dès sa première année chez les Juniors, il imite ainsi Cian Uijtdebroeks, actif au sein de la réserve Juniors de Bora-Hansgrohe en 2021 et à qui il a demandé conseil pour prendre sa décision. "C'est toujours intéressant d'avoir le retour d'un coureur. Il m'a dit que si je me consacrais au cyclisme à 100%, c'était le meilleur choix possible. J'ai pris plusieurs semaines pour me décider. C'est non seulement une étape sportive, mais également dans ma vie. En fin de compte, je ne pouvais quand même pas laisser passer cette chance", explique-t-il à DirectVelo. L'Anversois a été reperé grâce notamment aux tests réalisés dans le cadre du projet grimpeurs de Belgian Cycling. "Tim Meeusen, le directeur sportif de Bora-Hansgrohe, a reçu les résultats. Il a également vu mes résultats lors de la course de côte à Herbeumont que j'ai remportée. Ensuite, j'ai pu passer des tests là-bas. C'est ainsi qu'ils m'ont demandé de les rejoindre en 2022".

Rouler pour une équipe étrangère à cet âge demande des aménagements d'emploi du temps. Son école secondaire (le Collège Saint-Gabriel à Boechout), où il étudie l'économie et les langues, se montre coopérative. "Durant la période des examens de décembre, j'étais trois jours en Allemagne. Je pourrai rattraper les examens plus tard. En février, je serai de nouveau absent une semaine pour le stage au Lac de Garde et ensuite, j'aurai les courses à l'étranger à disputer. Toutefois, ils me laisseront à chaque fois rattraper mon retard. À moi de m'organiser mais je peux les remercier, car sans eux ce transfert n'aurait pas été possible".

BEAUCOUP DE COURSES PAR ÉTAPES À L'ÉTRANGER

Tout comme Cian Uijtdebroeks, Duarte Marivoet Scholiers semble intéressé par la grimpette. "Mon sprint n'est pas catastrophique. Dans un bon jour, je peux faire une placette mais gagner un sprint massif n'est pas dans mes cordes. J'aime surtout quand la route s'élève et le contre-la-montre m'intéresse beaucoup. Par conséquent, j'ai une affection particulière pour les Grands Tours". D'ailleurs, son programme comportera plusieurs épreuves par étapes à l'étranger. "Je vais débuter la saison en Belgique avec plusieurs courses du printemps pour me mettre en jambes. Ce sera soit à la Nokere Koerse, soit à la Guido Reybroeck Classic. Je n'ai aucune ambition sur ces courses. Le but est d'apprendre. Mes objectifs arriveront plus tard dans la saison, avec la Classique des Alpes, l'Ain Bugey Valromey Tour, Aubel-Thimister-Stavelot, le Tour de Haute-Autriche et le Tour de la Lunigiana". S'il est appelé en équipe nationale, la Course de la Paix et le Tour du Pays de Vaud figurent également sur sa liste.

Duarte Marivoet Scholiers va donc passer les deux prochaines saisons chez Auto-Eder avec comme but de passer professionnel chez Bora-Hansgrohe en 2024. "C'est le souhait des dirigeants. Chaque coureur qui intègre Auto-Eder est formé pour arriver chez les pros, et si possible chez Bora-Hansgrohe, même si ce ne sera pas possible pour tout le monde. Personnellement, ça me donne envie mais je ne suis pas fixé sur l'idée d'être pro dans deux ans. Il faut déjà que je marche bien en Juniors, ce qui n'est pas assuré. De plus, je me dis que passer un peu de temps en Espoirs ne pourrait pas me faire de mal. Des épreuves comme le Tour d'Italie Espoirs ou le Tour de l'Avenir sont très intéressantes pour la progression d'un coureur".

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