Clément Russo : « Ça ne me manque pas plus que ça »

Crédit photo Philippe Pradier

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Pour voir à l'œuvre Clément Russo sur un vélo de cyclo-cross cette saison, il fallait être présent ce samedi dans le parc de Méons (Loire). Le coureur du Team Arkéa-Samsic ne se voyait pas manquer ce rendez-vous. “J’aime le cyclo-cross et j’aime Méons, confie-t-il à DirectVelo. Je me suis souvent entraîné ici avec Dominique (Garde) et le pôle Espoirs. Ce sont des bons souvenirs, c’est toute ma jeunesse. Je suis par ailleurs licencié à l’ECSEL, c’était important d’être là pour le club et les jeunes”.

Sur le circuit stéphanois, le coureur de 26 ans s’est fait plaisir. Il a pris un départ prudent afin de ne pas s’asphyxier. “Je n’avais pas trop de repères. Je ne suis monté sur mon vélo de cyclo-cross que ce samedi matin, indique-t-il. Je savais que j’allais être juste physiquement par rapport aux efforts intenses du cyclo-cross, et juste techniquement aussi. Ça s'est plutôt bien passé. J’ai pris du plaisir”. Il a pris place dans le Top 5 de l’épreuve remportée par un autre pro, Clément Venturini (voir classement).

« DU MAL À ME METTRE À 100 % DEDANS »

Mais à l’inverse du Champion de France, son hiver s’arrête déjà là. “J’ai envie de performer sur la route et je ne veux pas courir après tout. Les autres années, je faisais deux-trois cyclo-cross puis le Championnat de France, et ça ne s’était pas très bien passé”. En janvier dernier, dans une saison hivernale tronquée, il avait pris la 20e place du Championnat de France sur le circuit de Pontchâteau. “Plus jeune, j’avais des repères en faisant toute la saison de cyclo-cross mais là, j’ai du mal à me mettre à 100 % dedans en ne disputant que quelques cyclo-cross”, reconnaît-il.

L’ancien Champion de France Juniors et Espoirs a fait ce choix sans trop de difficulté. “Ça ne me manque pas plus que ça car les saisons sur route sont longues et difficiles, dit le coureur présent en septembre dernier au Championnat du Monde sur route. Nous sommes souvent partis, alors ça fait du bien de faire autre chose et de rester plus souvent à la maison pendant la période hivernale. Il faut savoir bien récupérer mentalement et physiquement. On en veut toujours plus, on veut bien faire et il ne faut pas exploser. C’est bien beau d’être au top en janvier et février, mais il faut être bien toute la saison. Il faut arriver à se gérer”.

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