Melvin Landerneau veut retrouver le bon braquet

Crédit photo Taky Marie-Divine Kouamé

Crédit photo Taky Marie-Divine Kouamé

Melvin Landerneau n'avait plus mis de dossard depuis le Championnat du Monde de Berlin en février 2020. C'était déjà "avant". Avant le coronavirus mais surtout, avant la blessure qui l'a handicapé toute cette saison 2021 et qui l'a empêché de défendre ses chances pour être titulaire au Jeux de Tokyo. "En février, j'ai eu une lésion sur le tendon qui relie le genou au quadriceps pendant un exercice de musculation, raconte-t-il à DirectVelo. Je me suis arrêté un mois et j'ai repris assez fort à cause des Jeux qui arrivaient et je me suis reblessé. Après Tokyo, j'ai pris le temps de bien me soigner".

RETOUR EN ENDURANCE

Dimanche dernier, Melvin Landerneau a donc retrouvé la compétition avec le Grand Prix de Vélizy au Vélodrome National de Saint-Quentin-en-Yvelines. "Je me sens beaucoup mieux mais tout n'est pas encore parfait, j'ai encore des douleurs au genou. J'ai pu refaire des départs à l'entraînement et j'en vois un peu la fin". Le sociétaire du Madinina Bikers ne s'est pas aligné dans les épreuves de vitesse mais dans le scratch et la course aux points. "J'avais plus d'intérêt à courir en endurance car j'étais dans un cycle d'entraînement où je faisais de la route avec des sorties de 2h-2h30 et des exercices de PMA".

Le pistard de 24 ans a d'abord fêté ses retrouvailles avec le scratch. "Je n'en avais plus fait depuis très longtemps. Je m'attendais à ce que ça roule vite, donc j'ai mis un gros braquet". Pas de chance, le rythme est heurté avec des temps morts, alors son braquet lui reste dans les jambes. "J'étais devant et Quentin (Lafargue) a anticipé le sprint. Pour les deux courses j'avais décidé de me relever dans le dernier tour". Chat échaudé craint l'eau froide alors le sprinteur décide de mettre plus petit pour la course aux points... "et ça roulait plus vite qu'au scratch ! Mais je me suis dit que j'allais prendre quelques points". Mission accomplie avec 2 points au compteur et la 9e place.

« MONTRER QUE J'AI MA PLACE »

Sa blessure a gâché la saison de celui qui était titulaire au poste de finisseur de la vitesse par équipes en mars 2020. Il est passé au poste de remplaçant à Tokyo, où il était présent aux côtés des trois sélectionnés. "C'était dur à gérer mais j'ai su me remobiliser et j'ai atteint quand même un beau niveau. Ce qui n'était pas facile, c'était de voir que j'étais toujours blessé après les JO alors que les autres partaient en compétition. Je fais ce sport pour l'adrénaline de la course". Le côté spectateur passif l'attire moins. "Je n'ai pas trop suivi les Championnats et la Coupe des Nations, sauf pour la vitesse par équipes et pour regarder qui marche et comment ça court", reconnaît-il.

Maintenant que Melvin Landerneau peut reprendre l'entraînement type sprinteur avec des départs et du spécifique derrière moto, il veut retrouver les tournois de vitesse. Peut-être dès la semaine prochaine à Granges. "Je sais que physiquement je ne serai pas à mon meilleur niveau mais je veux voir où j'en suis. J'ai hâte de revenir et de montrer que j'ai ma place".

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Melvin LANDERNEAU