Martin Groslambert sera presque à domicile ce week-end à la Coupe du Monde de cyclo-cross à Besançon. “C’est incroyable de faire ma première Coupe du Monde Élites à Besançon. C’est un peu là où j’ai commencé. C’est comme un rêve de gosse qui se réalise. Je serai devant mes amis et ma famille. C’est quelque chose de spécial, j’ai vraiment hâte d’y être !“, s’exclame auprès de DirectVelo le natif d’Ornans à moins de 30 kilomètres de l'ancienne capitale de la Franche-Comté. “En début de saison, j’y pensais forcément. Je ne savais pas trop si ça allait être réalisable. Au fur et à mesure, je voyais que je montais en puissance. J’ai commencé à y croire“, poursuit le Doubiste de 19 ans.

Le sociétaire du Team S1Neo-Loudéac connaît bien le circuit de la Malcombe où il avait terminé 8e en Junior 1 lors du Championnat de France 2019. “J’ai plutôt de bons souvenirs là-bas. Ce n’est pas ultra physique mais c’est assez rythmé avec beaucoup de relances. J’affectionne pas mal ce parcours. Suivant la météo, c’est plutôt gras ou glissant. J’aime bien quand c’est glissant et mouillé, je suis plutôt à l’aise techniquement. J’espère qu’il va pleuvoir un peu mais il ne faudrait pas non plus que ce soit de la boue collante, sinon il faudra beaucoup de force et je suis un peu en dessous par rapport aux autres Élites“. Il ne se donne pas d’objectif précis. “Je n’ai jamais trop couru en Belgique et à ce niveau. Le but est de me faire plaisir et de donner mon maximum. Le résultat suivra“.

« ÇA MET EN CONFIANCE »

L’Espoir 2 est très satisfait de son début de saison. “Je monte en puissance. J’ai fait 8e le dimanche à Pierric. À Quelneuc, j’ai confirmé avec un Top 15 le samedi et une 4e place le dimanche. Ça m’a permis d’avoir une sélection à la Coupe du Monde Espoirs de Tabor. Je n’ai pas eu de chance là-bas, j’ai cassé ma chaîne puis mon dérailleur. C’est la seule déception, mais je ne peux pas contrôler ça, c’est une casse matérielle“. Le week-end dernier, il a confirmé sa bonne forme à Hittnau en Suisse en terminant 6e juste derrière Timon Rüegg, lauréat de la manche de la Coupe de France du samedi précédent à Bagnoles-de-l’Orne. “J’ai réussi à tenir le groupe de tête une bonne partie de la course. Ça met en confiance pour ce dimanche et ça m’a permis d’avoir des points UCI supplémentaires pour remonter sur les grilles de départ“.

Ayant atteint son objectif d’être à Besançon, Martin Groslambert se focalise surtout sur le Championnat de France à Liévin. “C’est la grande ligne de cette saison. Tout le reste est du bonus“. Il compte aussi retourner sur la Coupe du Monde avec les Espoirs. “J’aimerais bien refaire une ou deux manches pour me rattraper de Tabor et pouvoir me jauger face aux meilleurs de la catégorie“. En parallèle, il prépare un DUT Génie Mécanique et Productique sur trois ans à Annecy (Haute-Savoie). “C’est une section aménagée avec plusieurs sportifs. Ça me laisse pas mal de temps pour m’entraîner. Je reviens sur Ornans pour les vacances et certains week-ends“. Lors des beaux jours, il pratique le VTT. “Je m’amuse bien dans les deux disciplines. J’ai encore des choses à prouver dans le VTT, je n’envisage pas pour l’instant un passage sur la route“.