Hans Rullier a retenu la leçon de la veille

Crédit photo Clémence Ondet

Crédit photo Clémence Ondet

Hans Rullier a bien failli réaliser un énorme coup, ce dimanche, à Bagnoles-de-l’Orne. Le sociétaire du VS Valletais a terminé au pied du podium à l’occasion de la sixième manche de Coupe de France de cyclo-cross (voir classement). "J’ai joué le podium quasiment toute la course mais j’ai eu du mal dans le dernier tour et j’ai fait quelques erreurs techniques, ce qui a permis à Esteban (Foucher) de rentrer”. Dans les tous derniers instants de la course, ils étaient encore trois à pouvoir espérer jouer la 2e place derrière un Antoine Tran Van au-dessus du lot, comme la veille. “On est arrivé à trois pour la 2e place et je n’en pouvais plus pour le sprint. Ils étaient plus forts, ou peut-être plus frais que moi. Mais je suis content de ma 4e place parce qu’hier (samedi) j’ai eu un peu de malchance. J’étais dans le Top 10 lorsque ma roue arrière s’est arrachée. J’ai dû m’arrêter pour la remettre”, rappelle celui qui avait dû se contenter d’une anecdotique 24e place. Rien à voir, donc, avec la performance réalisée ce dimanche. “C’est une bonne revanche par rapport à la course d’hier”.

Sur le circuit ornais, “beaucoup plus sec et moins glissant” que la veille, Hans Rullier est parti avec des pneus plus durs. “J’aimais bien ce terrain-là, et je me sens généralement mieux le second jour de course. Je pense que ça a joué à mon avantage”, se réjouit-il après coup pour DirectVelo. 11e à Pierric le 2 octobre dernier, le Junior n’avait pas encore décroché le moindre Top 10 en Coupe de France jusqu’à présent. Et il s’était souvent contenté de résultats au-delà de la 20e place depuis. Autant dire qu’avec cette 4e place, il passe un sacré cap. “Après les premières manches de Coupe de France, je suis allé en Espagne pour récupérer des points UCI. J’ai fini 6e et 4e donc ça m’a permis de partir en première ligne sur ces manches de Coupe de France et ça fait la différence”, analyse-t-il. Dans ces conditions, Hans Rullier explique avoir été “tout de suite dans le bain” et plus à même de jouer les tous premiers rôles. “J’ai eu moins d’efforts à faire en début de course”.

L’OMBRE DE TABOR N'ENLÈVE RIEN

D’un point de vue tactique, il s’est servi de l’expérience acquise la veille pour courir différemment. “Cette fois, j’ai plus laissé faire parce qu’hier (samedi), j’avais pris la tête dès le début et j'avais eu du mal à m’en remettre”. Surtout, il n’a jamais cherché à se focaliser sur Antoine Tran Van, comprenant rapidement que ce dernier allait réaliser le doublé. “Il était très fort, dès qu’il a pris la tête il a fait le trou et c’était impossible de le suivre. On a géré derrière pour essayer de faire la meilleure place possible”. Sans se concentrer sur la possibilité de gagner, donc.

Alors que cinq des meilleurs Juniors tricolores étaient présents à Tabor pour la première manche de Coupe du Monde de la catégorie, des places étaient à prendre ce week-end en Normandie. Et Hans Rullier ne s’est pas fait prier. “Cette situation m’a permis de partir en première ligne. S’ils avaient été là, j’aurais été en deuxième ligne”. L’absence d’une partie des meilleurs n’enlève rien à sa satisfaction. “Quand on voit que Guillaume Bagou était au Championnat d’Europe la semaine dernière et que là, il fait 5e, derrière moi, c’est encourageant”. Le crossman espère désormais “une éventuelle sélection” en équipe de France, avant de se focaliser sur la double manche à Troyes, dont il fait son prochain objectif. Entre-temps, Hans Rullier espère également briller sur son Championnat régional.

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