Sébastien Havot : « J’ai toujours aimé ça »

Crédit photo Clémence Ondet

Crédit photo Clémence Ondet

Revoilà Sébastien Havot dans les sous-bois. Champion de France Juniors de la discipline en 2014, il avait délaissé le cyclo-cross depuis la fin de sa première saison chez les Espoirs, en 2015, histoire de se consacrer totalement à la route. Décidé à revenir à ses premières amours, il a profité d’une opportunité au cœur de l’été pour se lancer. “Je pensais à ce retour depuis un moment. Pas forcément pour cet hiver, mais j’avais envie de m’y remettre un jour ou l’autre. Je savais que j’allais finir par y revenir. J’ai toujours aimé ça depuis petit. Pendant la saison sur route, le manager d’Ardennes CrossTeam m’a téléphoné pour savoir si ça m’intéressait de revenir. J’ai pris le temps de réfléchir et je me suis lancé”, explique-t-il pour DirectVelo.

GRAPPILLER QUELQUES SECONDES SUR LES ASPECTS TECHNIQUES

Pendant ces six dernières années, Sébastien Havot n’a jamais disputé de saison entière de cyclo-cross, mais l’athlète de 25 ans a continué de participer à quelques épreuves régionales, pour le plaisir. Cette saison, il compte bien faire toute la saison au niveau national, voire une ou deux manches de Coupe du Monde, s’il en a la possibilité. “J’ai fait la demande mais le sélectionneur fera son choix. Au niveau du calendrier hors manches de Coupe du Monde, je ne pense pas courir à l’étranger. Je devrais rester en France. Je ne sais pas si c’est vraiment utile d’aller en Belgique… Pour rentrer dans les points, c’est très compliqué… De toute façon, on a un beau calendrier en France”.

Depuis le début de l’automne, le Marnais - il réside à Muizon, à quelques kilomètres de Reims - monte en puissance. En Coupe de France, il a d’abord terminé 40e puis 18e à Pierric, lors du week-end inaugural, avant de prendre place par deux fois dans le Top 10 à Quelneuc, en terminant 9e le samedi puis 8e le dimanche. Autant dire qu’il est en progression constante. “Dans le fond, je savais que c’était possible de faire de bons résultats au niveau national. Je connais bien la plupart des coureurs qui sont à l’avant en France ces dernières années. Je me battais avec eux chez les Juniors à l’époque. Je savais que j’avais les capacités de jouer avec eux mais je voulais voir où je me situais précisément. Sur la double manche de Quelneuc, j’ai compris qu’il y avait moyen de jouer avec les meilleurs”.

LES MÊMES QUALITÉS QUE CHEZ LES JUNIORS

Un constat qui ne peut que le booster avant les semaines à venir. “Je ne me fixe pas de limites. On verra où je peux aller. Pour l’instant j’arrive à intégrer le Top 10 en France mais je sais qu’il va me rester encore du travail”, ajoute celui qui fera du Championnat de France son objectif principal, comme beaucoup de ses adversaires. Pour être au top le Jour-J, il sait qu’il doit encore combler quelques lacunes et des habitudes volatilisées au fil des années. “J’ai remarqué que j’ai perdu quelques qualités. Je pense par exemple au passage des planches. Je suis un des seuls à passer à pied à certains endroits alors que je savais très bien les passer sur le vélo à l’époque. Mais ça va revenir et à terme, ça me fera gagner quelques secondes”. Des secondes qui pourraient s’avérer précieuses pour tenter de décrocher un éventuel Top 5, ou mieux encore avec de la réussite. “Je dois encore m’améliorer sur les relances et les efforts courts”.

Sous le maillot de l’Ardennes CrossTeam-Gecibat, Sébastien Havot a retrouvé “des sensations de l’époque et un plaisir différent” de celui du cyclisme sur route. “L’ambiance est complètement différente, on voit beaucoup plus de monde sur la journée. Sur la route, on est plus dans sa bulle, avec son équipe. Les courses sont souvent monotones. Là, on peut voir les potes des autres équipes pendant les reco etc. C’est vachement sympa. L'adrénaline en course n'a rien à voir”. Comme lors de ses années chez les Juniors, il prend toujours le même plaisir sur les circuits assez techniques. “Je m’attendais à être un peu plus en difficulté quand il fallait virer rapidement ou passer vite les endroits techniques. Mais j’ai l’impression que ça reste mes qualités, ça n’a pas trop changé”. En attendant une nouvelle confirmation lors du prochain week-end de Coupe de France. 

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