Donavan Grondin : « J'ai vu l'ouverture »

Crédit photo Patrick Pichon - FFC

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Trois tours ! Donavan Grondin a tenu trois tours en tête du peloton avec tout le monde dans sa roue avant de s'imposer et devenir Champion du Monde du scratch ce jeudi dans le Stab' de Roubaix. "J'ai vu l'ouverture, puis j'ai vu que ça déboulait quand même derrière, les mecs n'étaient pas très loin. J'y suis allé parce qu'à tous les coups j'allais me faire enfermer. Je suis parti direct. J'ai géré, j'ai temporisé un peu. Puis à un tour et demi, j'ai tout mis", raconte-t-il à DirectVelo. Pendant ce tour et demi le coureur d'Arkéa-Samsic donne tout mais garde les yeux ouverts. "Je regardais un peu derrière pour voir si ça remontait. Je voyais que ce n'était pas trop le cas. J'ai vu que ça remontait assez vite dans la dernière ligne droite. Je me disais « non, il ne faut pas qu'ils passent ». J'arrive à garder un demi vélo à l'arrivée".

Pour endosser son premier maillot arc-en-ciel chez les Elites, le Réunionnais a su rester calme et attendre la mi-course pour remonter en tête de peloton. "D'habitude je cours un peu après tout le monde. Là, j'ai changé de stratégie, j'ai suivi ceux qui pouvaient prendre le tour. Ça ne l'a pas fait, alors j'ai attendu le sprint, et c'était très bien", dit-il satisfait de son choix tactique.

Le médaillé de bronze à l'Américaine de Tokyo reconnaît aussi que la présence de cadors comme Elia Viviani joue un rôle d'aimant pour les adversaires. "Il faut profiter de ne pas être grand favori. Un Viviani est très surveillé, moi j'étais un électron libre, les autres ne me regardaient pas forcément. C'est aussi ça qui m'a aidé". Un autre soutien n'avait pas de prix. "Mes parents ont fait le déplacement depuis la Réunion, ça m'a donné encore plus de forces". Ils le verront encore sur deux épreuves, l'omnium et l'élimination. "On verra ce que ça donne. Ça a bien commencé, il n'y a plus qu'à !".

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