Le Team Sprinter Nice Métropole attend la bonne nouvelle dans les prochains jours. Évoluera-t-il au niveau Continental en 2022 ? En septembre, le club niçois a réussi son premier examen de passage devant la Ligue Nationale de Cyclisme. Le 15 octobre, il a déposé son dossier à la DNCG (Direction Nationale du Contrôle de Gestion). "Il n'y a aucune raison qu'on nous retoque. Je suis assez serein. S'il y a des interrogations, on pourra y répondre ces prochains jours", confie le président Ted Hennequin au micro de DirectVelo. Le budget, supérieur au million d'euros, a été réuni selon les dirigeants azuréens. "Nous avons réuni les fonds pour payer les salaires (17, NDLR), faire vivre la structure et aller sur toutes les courses", assure-t-on du côté niçois.

AVEC CINQ RECRUES

Évoqué il y a un an au moment où le Team Sprinter Nice Métropole a repris sa totale indépendance - le club niçois était en N2 associé au VS Hyèrois sous la bannière du Team Cycliste Azuréen -, le passage en Continental devrait donc se faire dès janvier et ce après une année sportive réussie. "On a ressoudé l'équipe autour d'un projet, ça a été assez fluide, dit Ted Hennequin. Nous avons testé certaines choses, comme la capacité des coureurs à évoluer sur des courses d'un niveau supérieur. C'est pour ça que nous sommes allés à l'étranger sur des épreuves UCI. Nous avons pu nous mettre en condition réelle". Selon lui, les performances réalisées ont convaincu les collectivités d'aller encore plus loin. "Ils ont vu qu'ils pouvaient nous faire confiance alors qu'auparavant, ils pouvaient penser qu'il y avait un manque d'ambition. Ils ont pu se dire : « on peut y aller »".

Pour Jérôme Pulidori, le coordinateur de la structure, "c'était le bon moment" de franchir le pas. Cinq coureurs vont monter au niveau Continental en même temps que leur équipe 2021 – Julien Amadori, Edouard Bonnefoix, Tristan Delacroix, Jean Goubert et Paul Hennequin -. "Disputer des courses par étapes de quatre à six jours leur a permis de prendre de la caisse. Ils ont fait des épreuves différentes de chez les amateurs où ça court de manière saccadée. Ils ont aussi gagné en expérience". Les Niçois sont actuellement 7e du Challenge BBB et écrasent le classement des N2. Les coureurs promus seront accompagnés de cinq recrues, à savoir Antoine Berlin (Global 6 Cycling), Jonathan Couanon (Nippo-Provence-PTS Conti), Andrea Mifsud (Swiss Racing Academy), Maxime Urruty (Xelliss-Roubaix Lille Métropole) et Kévin Besson (Occitane CF), le seul qui n'a pas de lien avec la Côte d'Azur. "C'est un coureur d'expérience, qui sera capable de tenir la barre et de parler aux autres dans un moment de stress par exemple", imagine Jérôme Pulidori. Nice a budgétisé pour dix coureurs. "Mais ce n'est pas impossible qu'on monte jusqu'à douze. La garantie bancaire est supérieure à ce qu'il faut pour dix coureurs". 

UN DOUBLE PROJET

Du côté de Nice, le projet est comparé à celui de l'UC Nantes Atlantique. Si plusieurs coureurs de plus de 25 ans sont annoncés dans l'effectif 2021, le souhait est de devenir une équipe Continentale tournée vers la jeunesse azuréenne. "Il y a des Continentales avec des coureurs matures qui cherchent des résultats. D'autres, des réserves, avec des Espoirs qui se tirent la bourre. Nous avons un projet intermédiaire". En 2022, le programme sera axé sur les épreuves françaises, avec des sorties à l'étranger quand le calendrier hexagonal sera moins chargé. Les anciens professionnels Amaël Moinard - conseiller sportif et du pôle de performance - et Nicolas Vogondy - directeur sportif - feront eux partie du staff, tout comme Frédéric Doutre, déjà là en 2021.

Si cette nouvelle Continentale devrait voir le jour, c'est avant tout car le projet a séduit la mairie de Nice, le Conseil départemental et le Conseil régional. Des entreprises locales sont également de la partie. "On continue de collecter des partenaires", confie le président niçois. Pour Jérôme Pulidori, il s'agit d'un "double projet". Derrière la Continentale, il y aura une équipe Nationale Hommes et Femmes, ainsi qu'un groupe Juniors. Avec cette volonté de créer une vraie émulation dans le territoire niçois. "C'est fort pour les coureurs de pouvoir réaliser leur rêve. J'ai hâte d'annoncer aux Cadets et Juniors qu'il y aura pour eux ce débouché", conclut Ted Hennequin.