Clap de fin pour Pierre Almeida

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Ce dimanche marquera pour Pierre Almeida la fin d'une longue carrière dans les rangs amateurs. En effet, l’Auvergnat de 29 ans prendra le départ du Prix des Vendanges à Maisonnais (voir les engagés), pour ensuite profiter de sa maison à lui, après plusieurs années à jongler entre travail et vélo en N1. Mais si Pierre Almeida quitte Charvieu-Chavagneux IC, il ne restera pas inactif pour autant et aura à cœur de tout donner pour sa nouvelle équipe… sur la plateforme en ligne Zwift. Pour DirectVelo, il revient sur les années passées et ses projets.

DirectVelo : Qu’est-ce qui t’a poussé à prendre cette décision ?
Pierre Almeida : Ça fait des années que je fais du vélo avec un investissement assez prononcé et j’arrive au point où j’en ai marre, je veux passer à autre chose. J’ai commencé le vélo il y a 18 ans. Je fais ça sérieusement depuis 11 ans. Je me posais des questions, je me suis blessé au poignet en mars et c'est en avril que j’ai eu le déclic. À la reprise il n’y avait plus le plaisir que j’avais avant. Je ne voulais pas arrêter sur un coup de tête. Je me suis engagé avec Charvieu donc je m’y suis tenu, même si j’ai fait un peu moins de courses sur la fin de saison. J’ai privilégié des courses moins loin de chez moi aussi. Ça fait des années que je travaille à côté et je n’ai pas beaucoup de temps pour me poser. Je ne dis pas que dimanche je serai heureux mais je n’aurai pas de regrets.

« MÊME SI J'AVAIS GAGNÉ [...], ÇA N'AURAIT PAS CHANGÉ MA DÉCISION »

Et est-ce que le fait de ne pas avoir levé les bras ces deux dernières saisons a eu son importance dans ton choix ?
Merci de me rappeler que je n’ai pas gagné (rires). Ça n’a pas forcément joué sur ma décision. Même si j’avais gagné ces deux dernières saisons, ça n’aurait pas changé ma décision. Plus que la victoire c’est l’investissement en lui-même qui coûte, c’est de ne jamais être là le week-end. Ce n’est pas forcément ce que je recherche maintenant. C’est mûrement réfléchi. J’ai eu le temps d’en parler avec mon entourage et je suis content d’arrêter pour rebondir sur autre chose.

Sur quoi penses-tu rebondir ?
J’adore la compétition. J’ai plein de projets. Tellement, que je ne suis pas sûr de tous les faire. Mais je veux m’investir dans Zwift. Ça me plait, c’est à la maison et ce n’est pas chronophage. Je suis dans l’équipe Atletec. Je compte m’y mettre à fond, j’ai même ma petite salle Zwift dans mon appartement. C’est mon nouveau truc, je suis à fond ! Je ferai toujours du vélo parce que j’adore ça. Je m’essaierai peut-être un peu au triathlon si l’envie m’en prend et surtout si j’apprends à nager, ne serait-ce que pour survivre, ne pas me noyer (rires). Peut-être que l’an prochain si je vois une course dont le départ est à côté de chez moi, j’irai. Ou pour faire des critériums à côté de la maison avec les copains. Juste pour le plaisir. Ça reste l’ambiance festive que j’aime bien.

« ÇA A ÉTÉ LE PIED PENDANT 10 ANS »

Et qu’est-ce que tu retiendras de tes années vélo, cette « ambiance festive » justement ?
Ce que je retiendrai en priorité c’est que je me suis fait beaucoup de copains avec lesquels je suis très proche. Ce que j’ai toujours recherché dans les équipes c’était la camaraderie. Quand je suis sur le vélo avec les copains c’est toujours des bons moments. J’adore faire ça.  Des gars comme Sylvain Georges, Maxime Roger et Théo Vimpère, qui ont déjà arrêté, on restera copains en dehors du vélo quand j’aurai arrêté aussi. Ce que je retiendrai ensuite ça sera la compétition, j’adore cet état d’esprit, se battre jusqu’au bout. Franchement, si je peux m’exprimer un peu plus vulgairement, ça a été le pied pendant 10 ans !

Y a-t-il un moment en particulier que tu ne pourras jamais oublier ?
J’ai plusieurs très bons moments qui me resteront en tête. Quant j’étais en Juniors et que j’avais terminé 3e du Chrono des Nations aux Herbiers, ça restera un super moment tout comme les quelques victoires que j’ai eues. Les Tours de Guadeloupe avec les copains c’est inoubliable aussi. Quand je repenserai au vélo, j’aurai un brin de nostalgie dans les yeux en regardant les photos mais ça me fera plaisir. Tout ça c’est grâce aux clubs et j’aimerais les remercier. Charvieu tout d’abord mais aussi Pro Immo où j’ai passé cinq années incroyables. C’était une bande de copains. Le VC Caladois et le VC Ambertois aussi. Surtout l’encadrement, les gens qui étaient dans le club, les DS, ceux qui permettent de faire vivre le vélo et qui font vivre de super moments à tous ceux qui courent encore et aux jeunes. On ne peut que s’éclater avec de telles structures.

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