Wesley Van Dyck : « Je chantais dans ma tête »

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

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Et de cinq. Wesley Van Dyck s’est adjugé le week-end dernier ses quatrième et cinquième succès de l'année en remportant une étape et le général de la Ronde des Combattants 14-18 (voir classements). “C’est une saison phénoménale. C’est vraiment superbe. J’ai aussi été 3e du Championnat de Belgique (Elites sans contrat). Sur 20 courses, je n’ai été que deux fois en dehors du Top 10 !“, s’exclame le Belge au micro de DirectVelo, qui a remporté trois autres épreuves régionales outre-Quiévrain.

« LE MEILLEUR QUAND ÇA MONTAIT »

Le sociétaire de Vetrapo-B-Close Cycling Team a construit sa victoire au général en s’imposant en solitaire le samedi, sur la première étape, avec plus de 1’30" d’avance (voir classement). “C’est incroyable ce que j’ai fait. Je suis parti après la première bosse.  J’ai roulé 76 kilomètres tout seul. Pour passer le temps, je chantais des chansons dans ma tête. Chacune d’elle durait trois minutes“. Initialement, il ne devait se découvrir qu’à deux-trois kilomètres de l’arrivée, dans la dernière côte. “C’est là-bas normalement que je devais lancer mon attaque. La course a été très bizarre dès le départ. J’ai senti que j’étais le meilleur quand ça montait. Je n’ai pas attendu, j’ai tout donné“.

Le dimanche matin, lors du chrono, le coureur qui a récemment fêté ses 27 ans a fait mieux que limiter la classe en terminant 9e. “Normalement, je suis vraiment nul. Ce n’est pas ma spécialité. Mais cette année, je sens que ça va de mieux en mieux“. Pendant ce temps, son coéquipier Guillaume Seye, 6e du Championnat de Belgique professionnel du contre-la-montre, a écrasé la concurrence en reléguant son poursuivant à plus d’une minute. “C’est une machine, il est incroyable“.

« JE FAISAIS LA FÊTE, JE BUVAIS DE L’ALCOOL »

Lors de la troisième et dernière étape l’après-midi, le futur sociétaire de Shifting Gears (lire ici) avait encore de l’appétit. Il est allé chercher les points du meilleur grimpeur en haut de la première difficulté de la journée, la côte du Mort Homme. “J’avais encore du jus. Je suis passé 2e au sommet“. Puis, lui et son équipe ont laissé partir des coureurs qui n’étaient pas placés au général. Une fois l’échappée reprise, il a encore accéléré dans le dernier GPM, la côte du Lion, à moins de dix kilomètres du terme. “J’ai attaqué à 500 mètres du sommet. Il y avait le 2e du général dans ma roue (Louis Brasda). Je lui ai dit que je donnais tout pour récupérer les points“.

En plus de Louis Brasda (Bike Aid Development), seuls trois autres cyclistes ont pu le suivre. “Je leur ai dit de tout donner pour qu’on joue la victoire d’étape. Mais on s’est fait reprendre à deux kilomètres du but dans la descente“. Au sprint, il termine tout de même 3e, ce qui lui permet de s’adjuger le maillot vert en plus des paletots jaune et blanc à pois rouges. “C’est vraiment superbe“. Wesley Van Dyck avait déjà disputé l'épreuve meusienne il y a cinq ans, lorsqu'elle s’appelait encore la Ronde du Centenaire. “J’ai roulé cette saison-là en France, à l’ESEG Douai en N2. Mais j’étais un autre cycliste à ce moment-là. Je faisais la fête et je buvais de l’alcool“. Deux ans plus tard, il a malgré tout eu l’opportunité d’aller dans une équipe continentale néerlandaise, BEAT Cycling Club. “Mais c’était trop dur pour moi. J’ai atteint mes limites là-bas, même si j’ai aussi grandi“.

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