Jolien D'Hoore, la dernière fois pour aider

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Figure de proue du cyclisme belge durant la dernière décennie, Jolien D'Hoore vit ses derniers instants en tant que cycliste professionnelle. À 31 ans, elle va disputer dans les prochains jours ses deux dernières compétitions. D'abord, ce samedi les Championnats du Monde à domicile entre Anvers et Louvain, puis enfin le week-end suivant, la première édition de Paris-Roubaix féminin.

Pour samedi, son rôle est clair. "Je n'attends pas de devenir Championne du Monde. Je serai là pour Lotte Kopecky, avance-t-elle avec conviction. Je suis réaliste. On l'a vu lors des derniers Championnats. Elle est notre meilleure chance de résultat. Comme je ne suis pas leader cette fois, je suis très détendue. Je le vis bien. En fait, je ne ressens pas vraiment qu'il s'agit de mon avant dernière-course". Une fois la course partie, la notion de plaisir laissera la place à la mission du jour. "Être dans une échappée peut être grisant. Cependant, je ne le ferai que si cela met notre équipe dans une situation confortable".

« Il DEVENAIT TELLEMENT COMPLIQUÉ DE ME TAIRE... »


L'athlète de chez SD Worx va devenir directrice sportive pour le compte de la Continentale NXTG Racing. En parallèle, elle va devenir performance coach pour les athlètes féminines au sein de la fédération flamande, Cycling Vlaanderen. "Je m'en réjouis vraiment, sourit Jolien D'Hoore. Cela fait plusieurs mois qu'on est tombé d'accord. Il devenait tellement compliqué de me taire car l'envie de commencer est très grande".

Quadruple Championne de Belgique sur route, vainqueure de Gand-Wevelgem, des 3 Jours de Brugge-La Panne, du Madrid Challenge by La Vuelta et d'étapes au Tour d'Italie, elle a marqué sa génération. "Maintenant, il y a d'autres filles qui vont prendre le relais. C'est finalement un peu symbolique que je roule pour Lotte cette fois. Ça a été longtemps le contraire. Je ne vais pas dire que je laisse un héritage au cyclisme en Belgique, mais je vois que les choses ont changé. Il y a davantage de filles compétitives", conclut la médaillée olympique sur la piste de Rio. 

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