Dorian Godon : « Il ne pouvait rien m’arriver »

Crédit photo Elise Chauveau - DirectVelo

Crédit photo Elise Chauveau - DirectVelo

Dorian Godon complète sa collection. Déjà vainqueur de Paris-Camembert et d'une étape du Tour du Limousin cette année, le coureur d'AG2R Citroën a fait parler ses qualités ce dimanche pour s'imposer sur le Tour du Doubs. Le Rhodanien de 25 ans permet à son équipe de conclure un week-end faste, après les victoires samedi de Clément Champoussin au Tour d'Espagne et de Benoît Cosnefroy au Tour du Jura. Le puncheur revient sur ce nouveau succès pour DirectVelo.

DirectVelo : C’était une longue journée, comment s’est-elle tout d'abord déroulée pour toi ?
Dorian Godon : Ça s’est bien regardé aujourd’hui (dimanche). La Groupama-FDJ ne veut jamais rouler donc c’était tendu entre nos deux équipes. Nans Peters a roulé toute la journée, il a fait un super boulot. A la fin, on a laissé les autres faire parce qu’on n’était plus que quatre à la suite de la chute de Larry (Warbasse). Ce n’était pas à nous de rouler. La FDJ a roulé à la fin pour mettre un coup de vis et la côte (le Larmont, NDLR) était dure mais assez roulante. Il y avait de bons replats donc c’était difficile de faire des écarts.

« JE CONCRÉTISE JUSTE LE TRAVAIL DE L’ÉQUIPE »

Comment as-tu géré le final après le Larmont ?
J’ai basculé en haut du Larmont en septième ou huitième position, juste derrière le groupe de trois (Nairo Quintana, Benoît Cosnefroy et Biniam Girmay Hailu, NDLR). J’ai essayé de remonter quelques places dans la descente. Thibaut Pinot et Valentin Madouas ont pris des cassures parce qu’ils ne descendaient pas très bien. Ce n’était pas grand-chose et ils ont bouché ces cassures par la suite. Pour le sprint, j’ai été emmené par Aurélien Paret-Peintre et Benoît Cosnefroy. Il ne pouvait rien m’arriver. Aurélien m’a déposé à 150m de la ligne, comme une fusée, c’était magnifique. Je savais que ça allait le faire.

Et que représente cette victoire pour toi ?
Elle représente beaucoup de fromage, 36 kg ! (Rires) Les courses à venir vont être compliquées si je mange tout en une soirée. Plus sérieusement, j’avais déjà fait le Tour du Doubs quand j’étais gamin avec l’Equipe de France mais j’avais été malade donc j’avais bâché. J’étais revenu une deuxième fois mais j’avais encore bâché. Avec AG2R, on est sur une bonne dynamique, je suis fier d’être dans cette équipe. Ce n’est pas moi qui ai fait le plus dur aujourd’hui. Je concrétise juste le travail de l’équipe. Clément Champoussin gagne samedi à la Vuelta et c’est encore un autre niveau. Benoît en est à sa troisième victoire de la saison dont deux en une semaine. C’est top. On est une bonne bande de potes et ça marche comme ça. On se fait plaisir et on met au fond.

« ILS ONT TOUT DE SUITE COMPRIS QUE ÇA ALLAIT LE FAIRE »

Etais-tu protégé au départ de la course ?
On était leaders avec Benoît. Mon fil rouge c’est la Coupe de France donc j’étais peut-être un peu plus protégé mais si Benoît arrivait à faire la différence dans la bosse on allait jouer sa carte. J’ai eu des sensations un peu spéciales après le Tour. C’était un peu moyen mais ça allait quand même. J’ai juste un peu moins de fraîcheur. J’étais confiant pour les bosses. Je me suis accroché et je bascule dans les dix premiers donc c’est que ça allait. A un kilomètre de la ligne, on s’est regardé et ils ont tout de suite compris que ça allait le faire.

Alors il suffit de maintenir le cap jusqu’à la fin de saison ?
Oui. On va essayer de conserver cette dynamique jusqu’à la fin de saison. Je vais faire une mini-coupure puis j’irai au Grand Prix de Wallonie à la mi-septembre. J’irai aussi au Grand Prix d’Isbergues et sur les courses de la Coupe de France à la fin de la saison. Je veux rester en tête de la Coupe de France mais il y a encore beaucoup de courses. Je prends les courses les unes après les autres. Ça va être long et il va falloir tenir jusqu’à la fin de la saison.

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