Axel Zingle est passé près d’un gros coup ce vendredi sur la première édition de la Classique Grand Besançon Doubs (1.1). Le stagiaire de Cofidis est arrivé pour la victoire au sein d’un groupe de cinq costauds mais il n’a pu faire que 3e de l'épreuve remportée par Biniam Girmay (voir classement). Le coureur licencié au CC Etupes revient pour DirectVelo sur son premier podium chez les pros.

DirectVelo : Tu es revenu in-extremis dans le final pour arracher ce podium !
Axel Zingle : C’était très juste ! Les trois (Biniam Girmay, Andrea Vendrame et Nairo Quintana, NDLR) étaient plus forts et je n’ai pas pu les suivre dans la dernière bosse. Je sentais que, par rapport aux grimpeurs, après le premier effort j’avais besoin de récupérer. Il ne nous a pas manqué grand-chose pour basculer avec Thibaut Pinot. Lui aussi était plus fort que moi. On a essayé de rentrer. À un kilomètre de l'arrivée, on a vu que c’était tendu. Thibaut a été super sympa, on se connait un peu par le biais du CC Etupes et il a proposé de me lancer pour le sprint. C’est ce qu’il a fait.

As-tu pensé à la victoire au moment où vous revenez ?
Quand j’ai vu dans le virage qu’on arrivait avec de la vitesse, je me suis dit « ça va le faire ». Vendrame a vu que nous étions lancés et il a fait ce qu’il avait à faire pour ne pas être dépassé. Il m’a un peu serré dans les barrières à 150 mètres de la ligne. J’ai perdu de la vitesse et je n’ai pas pu les dépasser. C’est le sport. J’ai mis tout ce que j’avais donc je n’ai pas vraiment de regrets.

« J’AURAIS VRAIMENT ADORÉ M'IMPOSER »

Était-ce un avantage de bien connaître le parcours ?
Toute la journée, on était sur des routes que je connaissais. Ça me permettait d’anticiper et de rester placé. Je n’avais pas de super sensations donc j’espérais passer les bosses dans le peloton. Finalement, j’ai vu que tout le monde s’écartait dans la première bosse et quand j’ai vu que le sommet arrivait, il ne fallait plus hésiter. J’ai suivi.

Que représente ce premier podium ?
Faire mon premier podium chez les pros ici, c’est spécial pour moi. J’ai habité six ans à Besançon. C’est ici que j’ai appris le vélo au Pôle Espoirs puis au Pôle France VTT. J’ai passé mon bac dans cette ville aussi. J’aurais vraiment adoré m'imposer. Quand j’ai vu le parcours, j’avais coché la course mais c’était prévu que je reste plutôt dans les roues et que j’attende une arrivée en petit groupe. Je me suis retrouvé devant parce que j’ai vu qu’on n’était pas représenté. Ce n’était pas le scénario qu’on avait prévu mais c’est quand même un bon résultat.

« MOTIVÉ POUR FOUGÈRES »

Après ta sixième place sur la dernière étape du Tour Poitou-Charentes, tu confirmes ta bonne forme...
J’essaie de jongler un peu avec les chutes et les petits rhumes pour rester en forme. Pour l’instant ça va pas mal. J’espère que ça va continuer comme ça. Je ne pense pas encore être à mon pic de forme. Je n’ai pas un calendrier très chargé en septembre mais on verra ce qu’il est possible de faire. Je cours demain (samedi), le Tour du Jura, avec l’équipe de France et mardi à Fougères, avec le CC Etupes.

Arrives-tu à te motiver encore pour Fougères alors que ta carrière amateur est presque terminée ?
Je reste motivé pour Fougères parce que ce sera sûrement ma dernière course en amateur. C’est une Coupe de France et c’est important pour le club. J’aurai à cœur de bien faire là-bas, d’autant plus que l’arrivée peut me convenir. Ce serait une belle façon de tourner la page chez les amateurs.