Asbjorn Hellemose : « Terminer sur le podium »

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Il sera l’un des hommes à suivre à partir de ce jeudi sur le Tour de l’Avenir. Alors que la montagne débute, le Danois Asbjorn Hellemose aura à coeur de confirmer sa très bonne saison 2021. Le 5e du dernier Giro Espoirs, licencié au VC Mendrisio et futur membre de la Trek-Segafredo, occupe après cinq étapes la 20e place du général (voir classement). De bon augure avant quatre dernières journées difficiles comme il l’explique à DirectVelo.

DirectVelo : Te voilà prêt à aborder le Jura puis les Alpes !
Asbjorn Hellemose : Depuis le début de ce Tour de l'Avenir, l'équipe est très forte. Il y a eu pas mal de stress et de chutes mais je n'ai rien subi de tout ça parce qu'avec les gars que j'ai autour de moi, on court toujours à l'avant du peloton. Il n'y a que sur l'étape des bordures où j'ai raté le premier groupe. J'étais un peu déçu à l'arrivée, mais on n'a pas eu trop de chance ce jour-là. Malgré ça, je reste bien placé au classement général et je suis impatient d’arriver dans la montagne. Ma forme est très prometteuse. 

Le Danemark n'a terminé "que" 6e du chrono par équipes...
En fait, je ne suis pas trop satisfait de mes deux contre-la-montre. Le prologue était trop court pour moi. Ce n'était pas une distance qui me convenait mais j'ai fait ce que j'ai pu. Sur le contre-la-montre par équipes, on espérait mieux effectivement. Notre principale locomotive (Johan Price-Pejtersen) était tombée la veille. Il devait emmener l'équipe, mais au bout de 10 kilomètres, il a sauté. On a dû faire sans lui pour le reste de l'étape. On fait quand même un bon temps, mais on visait la victoire. 

UNE CREVAISON FATALE AU GIRO ESPOIRS

Quel est ton objectif sur ce Tour de l’Avenir ?
C'est dur de se fixer un objectif précis au classement général. Il y a beaucoup de grands noms au départ. C'est dur de savoir dans quel état de forme chacun se trouve. Au Tour d'Italie Espoirs, je n’étais pas loin du podium. J'ai eu une crevaison sur le contre-la-montre. Sans ça, j'aurais peut-être pu terminer dans le Top 3. J'aimerais bien terminer sur le podium ici, mais ce sera très difficile. Je vais voir comment ça va se passer dans la montagne. Si je vois que je ne suis pas si bien que ça, je serai quand même content de terminer dans le Top 5 ou le Top 10. En tout cas, je vais faire de mon mieux pour terminer le plus haut possible dans le classement.

Quel type de grimpeur es-tu ?
Je préfère les longues ascensions. Je suis assez fort dans ce domaine. Grâce à mon équipe, j'ai pu me préserver un maximum lors des premières journées. Ça m'a aussi enlevé pas mal de stress d'être toujours entouré. Mon point faible, c'est lorsqu'il faut produire des grosses accélérations sur les côtes assez courtes. Je ne suis pas trop fan de ça. Mais jusque-là, sur ce Tour de l’Avenir, même dans les petites côtes, je me suis senti plutôt bien comparé aux autres coureurs. C'est bon signe pour la suite. Je suis là où je voulais être. Je dois encore être meilleur, être plus fort. Même ici, il faut être fort pour conserver sa position dans le peloton. C'est une bonne expérience et c'est aussi ça qui rend plus fort. Je suis aussi là pour engranger le plus d'expérience possible. Mon but en général est d'être aussi bon que possible.

EN SUISSE POUR PROUVER SA VALEUR

Quel regard portes-tu sur ta saison ?
Ça a été une bonne saison pour moi jusque-là. J'ai fait de bons résultats et notamment un Top 5 au Giro. Mais j'ai aussi besoin de faire un gros résultat sur le Tour de l'Avenir, comme un podium final ou une victoire d'étape, pour être totalement satisfait de ma saison. J'ai encore des choses à prouver.

Pourquoi avoir fait le choix en 2020 de rejoindre la Suisse et le VC Mendrisio ?
Au Danemark, ce n'est pas si facile que ça de passer professionnel. Je ne suis pas non plus à l'aise sur les courses danoises, il y a beaucoup trop de vent pour moi. C'est difficile pour un coureur de mon profil. Je suis parti en Suisse depuis l'an dernier pour voir ce que je pouvais vraiment faire dans les cols. Je me sens capable de bien faire donc je me suis dit que si en Suisse je marchais, je serais content, mais que si les autres étaient plus rapides que moi alors je n'aurai aucune chance de devenir pro. Je suis venu en Suisse pour voir si j'étais assez bon pour faire carrière. Je sais qu'en restant au Danemark, je n'aurais pas pu prouver ma valeur.

Et tu te retrouves dans le WorldTour !
J'ai eu des contacts avec différentes équipes, mais la Trek-Segafredo était la meilleure option pour moi. J'ai aussi pu parler avec le directeur sportif Kim Andersen, qui est Danois lui aussi. J'ai aussi discuté avec Luca Guercilena de ce qu'ils voulaient faire avec l'équipe mais aussi avec moi. Je pense que c'est le bon choix pour un jeune coureur comme moi parce qu'ils sont de bons formateurs. C'était important pour moi. J'ai hâte de courir dans cette équipe.

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