Lewis Askey : « J’ai fait mon travail comme il le fallait »

Crédit photo Arnaud Guillaume - DirectVelo

Crédit photo Arnaud Guillaume - DirectVelo

Dimanche soir, Lewis Askey devrait quitter le Tour de l’Avenir avec trois places dans le Top 10. Classé 8e de l’étape des bordures le lundi puis 3e le lendemain à Bar-le-Duc où son coéquipier Ethan Vernon s’est imposé, le coureur de la Grande-Bretagne a fini à la 4e place ce mercredi à Bar-sur-Aube (voir classement). “Je n'étais pas venu ici avec l'ambition de gagner une étape”, assure à DirectVelo l’Espoir 2 présent sur l’épreuve pour aider ses leaders, ce qu’il estime avoir pleinement réalisé jusqu'à aujourd'hui. Alors que la montagne débute ce jeudi, le futur coureur de la WorldTour Groupama-FDJ revient sur sa première partie de course et parle de son avenir.

DirectVelo : Quel sentiment domine après cette 4e place ?
Lewis Askey : Il y a surtout de la frustration, après les émotions incroyables de la veille. Ce (mercredi) matin, on espérait bien gagner cette dernière étape promise aux sprinteurs avec Ethan (Vernon). Il est le plus rapide de nous deux sur ce genre de sprint. Il avait une bonne opportunité de gagner une seconde fois. Il a montré qu'il avait la pointe de vitesse pour le faire. On a encore joué le jeu avec toute l'équipe. On a fait tout ce qu'on a pu pour essayer de gagner. Je devais faire les 500 derniers mètres avant ce virage qui était à 700 mètres de l'arrivée. Il y avait vent de face. J'ai roulé très fort pour qu'Ethan garde une bonne position. On a encore fait la course parfaite.

Mais tout ne s'est pas passé comme prévu...
Malheureusement, Ethan a eu un saut de chaîne dans le dernier virage. Du coup, on n'avait plus vraiment de sprinteur. J'ai juste essayé de rester dans les roues. Je n’ai dépassé personne, mais personne ne m’a dépassé jusqu’à la ligne. C'est frustrant, mais on a tout bien fait. On a juste manqué de chance. S’il perd sa chaîne à un autre endroit, j’aurais pu faire mon sprint. Mais j’avais déjà produit mon effort. L'équipe peut être fière de ce qu'on a fait sur cette première partie du Tour de l'Avenir. Place maintenant à la course des grimpeurs.

DU BOULOT DANS LA MONTAGNE

Ton Tour de l’Avenir est presque terminé…
La montagne, ce n'est pas pour moi mais il y a toujours du boulot à faire. Notre leader, Thomas Gloag, a perdu un peu de temps mais c'est le cas de beaucoup de prétendants au classement général qui ont encore perdu plus de temps. Le classement général n'est pas encore joué, ce n’est pas perdu. Il y a encore beaucoup de boulot à faire d'ici la fin de la course. Mon rôle sera alors de contrôler les échappées en début d'étape.

Même si la course n’est pas terminée, quel bilan fais-tu de ton Tour de l’Avenir ?
Je n'étais pas venu ici avec l'ambition de gagner une étape. Je savais en arrivant sur la course que j'étais là pour travailler pour mes leaders. Ce sera aussi mon rôle l'an prochain chez les professionnels dans le WorldTour. C'est la meilleure course Espoirs pour faire ce genre de choses. Et je pense que j'ai fait mon travail comme il le fallait.

« ILS SE SONT BIEN OCCUPÉS DE MOI »

En parlant de WorldTour, tu as choisi de rejoindre la Groupama-FDJ l’an prochain…
Je suis arrivé dans la Conti FDJ il y a bientôt deux ans. À ce moment-là, je ne m'attendais pas forcément à rejoindre l'équipe WorldTour. Mais ils se sont bien occupés de moi. Tout est très professionnel. C'est un environnement qui m'a beaucoup plu. J'ai apprécié les coachs et l’équipe. Ils m'ont apporté tout ce dont j'avais besoin. J'aime aussi l'idée de prolonger cette formation de la Conti à l'équipe WorldTour pour devenir un coureur de Classiques. C'est là où je me sens le mieux. C’est la marche parfaite, ce ne sera pas un choc. Je connais déjà les coureurs et le staff. Je continue à m’exercer en français. Le vélo n’est pas seulement un travail mais un hobby. C’est quelque chose que j’apprécie. Le choix était juste logique pour être le plus heureux possible.

En attendant, après le Tour de l’Avenir, il y a un Championnat du Monde Espoirs intéressant pour toi...
Les sélections ne sont pas encore tombées, mais j'espère bien sûr être sélectionné pour le Championnat du Monde en Belgique. En plus, c'est un parcours qui me convient. Et pas qu'à moi, d'ailleurs. Ça conviendra à toute l'équipe de Grande-Bretagne. J'espère en être. J’ai hâte. Entre-temps, je vais peut-être faire quelques entraînements de VTT et de cyclo-cross.

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