Les “p’tits gars d’Auber” ont remis ça

Crédit photo Zoé Soullard - Tour du Limousin

Crédit photo Zoé Soullard - Tour du Limousin

Attaquer pour exister. Tel pourrait être l’adage des coureurs de St-Michel-Auber 93 sur le Tour du Limousin. Après les offensives d’Adrien Guillonnet puis de Romain Cardis lors de la première journée de course (lire ici), ce sont deux autres coureurs de la Conti francilienne qui ont animé la première partie du deuxième acte, ce mercredi. C’est d’abord Flavien Maurelet qui s’est attelé à la tâche en prenant part à une échappée de cinq coureurs pendant une grosse heure. “J’ai fait la bonification puis je me suis relevé pour garder le maximum de forces pour le final. Malheureusement, je n’ai pas réussi à suivre le peloton sur la fin de course, donc ça n’a pas trop servi. C’est quand même dommage pour moi de sauter parce qu'à la base, je ne comptais pas faire les bonifications pour rien…”, regrettait l’ancien Champion de France Amateurs auprès de DirectVelo, à chaud.

Flavien Maurelet a été piégé par la grosse accélération des coureurs de la Groupama-FDJ dans les dernières ascensions de la journée. “Ça roulait fort mais je n’ai pas des jambes de feu en ce moment... Ça va quand même, mais il me manque un petit truc. Si j’avais su que ça se passerait de la sorte, je serais resté un peu plus longtemps devant… On a quand même (Stéphane) Rossetto qui est sorti ensuite. On peut donc dire qu'on a mouillé le maillot aujourd’hui !”, relativise l’attaquant. Car, en effet, c’est ensuite l’expérimenté Stéphane Rossetto qui a pris le relais.

STÉPHANE ROSSETTO, AU BON SOUVENIR DE 2013

Comme le Picard avant lui, le Francilien a tenté d’anticiper la bataille finale. D’abord en rejoignant le groupe de tête duquel s’était relevé Flavien Maurelet. Puis en ressortant de ce groupe pour s’offrir un petit numéro en solitaire. “J'avais deux idées en tête : retrouver la condition - puisque je reviens de blessure - et, en même temps, tenter un coup comme j’ai déjà pu en faire par le passé. J'ai déjà gagné des courses de cette façon, mais il faut pas mal de paramètres, des planètes alignées, de très bonnes jambes, et un peu plus d'avance. Mais partir à la mi-course est quelque chose que j'aime bien faire, quand le parcours est propice à le faire. Et c'était le cas ici, avec des petites routes en montées/descentes”, détaille l’ancien coureur de la Cofidis au moment d’expliquer cette offensive qui pouvait, au premier abord, sembler particulièrement audacieuse. “Il faut avoir la condition pour réussir ce genre de coup, mais je ne l'ai pas encore”.

Stéphane Rossetto n’a pas oublié que lors du Tour du Limousin 2013, il avait failli piéger tout le monde lors de l’étape d’Ambazac, plus ou moins de la même façon. “J'avais été repris dans le final en étant parti à la mi-course. Puis j'avais gagné deux jours plus tard à Beaublanc”. Espère-t-il donc gagner une des deux prochaines étapes ? “Ce serait un beau scénario. Mais je prends la course jour après jour, les années se suivent et ne se ressemblent pas, et je sais ce que je dis (sourire). Aujourd’hui, j'ai fait les 30 derniers kilomètres tranquillement, donc je ne serai pas plus fatigué que les premiers. Le jus, je ne l'ai pas encore, mais la fraicheur, oui. Parce que je n'ai pas couru depuis quasiment deux mois”. L’envie, en tout cas, semble bien présente.

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