Tom Mainguenaud : « C'est peut-être le déclic »

Crédit photo DirectVelo

Crédit photo DirectVelo

C’était jour de fête, dimanche dernier, pour Tom Mainguenaud. Auteur de six podiums, dont une victoire en toutes catégories, le coureur de Sojasun espoir-ACNC a enfin décroché le succès en Elite qui lui tendait les bras, au Grand Prix Fernand Durel (voir classement). "Ça a été une course décousue toute la journée, il n'y a jamais eu de moments de répit. On était 90 au départ donc ça a été une course de mouvement du début à la fin. On a réussi à sortir à 25-30 à une trentaine de bornes". Avant de se retrouver à sept, puis cinq dans la dernière bosse. "On était deux de Soja (lui et Axel Romé), deux de Rouen (Dylan Guinet et Sébastien Havot) et un de Nogent (Conn McDunphy). J'étais assez marqué donc c'était compliqué. On s'est attaqué tout le final, finalement on est arrivé au sprint et je savais qu'avec ma pointe de vitesse j'étais capable de gagner, donc j'étais confiant".

Le coureur qui vient de fêter ses 21 ans a eu raison de l’être. "Je sais que cette année au sprint, j'ai rarement été battu ou alors sur les massifs, parce que je ne suis pas un pur sprinteur. En petit comité je ne suis pas souvent battu. Sébastien Havot a lancé le sprint, j'étais dans sa roue, j'ai lancé quand il s'est écarté et ça l'a fait". Une victoire qui compte particulièrement pour lui. "Je tournais autour depuis pas mal de temps, je n'arrivais pas à conclure, là c'est l'aboutissement". Pour la tête aussi, il était temps de lever les bras. "J'avais déjà pas mal de podiums, et c’est mon vingtième Top 10 de l'année. Ça commençait à faire, je me disais que je n'allais jamais réussir à gagner. C'est peut-être le déclic qui va en appeler d'autres". Cette année, l’ancien coureur de l’Océane Top 16 sent qu’il a passé un cap. "J'ai gravi les échelons petit à petit. L’année d’Espoir 3 est importante, je voulais performer, j'ai fait ce qu'il fallait. C'est ce que je recherchais".

« J’AI DÉJÀ FAIT MA COUPURE EN VUE DU CROSS »

Tom Mainguenaud confirme qu’il est capable d’exister dans plusieurs disciplines. Sur la route durant l’année, il évolue dans les sous-bois l’hiver. "Tant que je vois que je suis capable de faire les deux... Je suis encore Espoir, il y a de belles choses à faire en cyclo-cross aussi. L'année passée, c'était ma première grosse saison de cross avec ma sélection au Mondial. Je vais voir, pour ma dernière année Espoir, jusqu'où je suis capable d'aller". Même s’il admet qu’il faudra peut-être faire un choix… ou pas. "On voit au plus haut niveau mondial que c'est possible de concilier les deux. Des acquis du cross permettent de progresser sur route et réciproquement. Il faut juste faire attention aux périodes de repos pour ne pas trop en faire". Et la saison de cyclo-cross est déjà dans un coin de sa tête. "J'ai déjà fait ma coupure en vue du cross. J'ai fait deux semaines sans vélo il y a un mois. J'ai quand même calqué ma saison de cross, je suis déjà en préparation".

En passant par l’Agglo Tour, Le Pertre, Plouay ou encore la Coupe de France à Fougères, quasiment à domicile pour son équipe, Tom Mainguenaud espère monter en pression jusqu’au Tour de Bretagne, "l’une des plus belles courses. Ça servira pour être opérationnel à la première manche de Coupe de France de cyclo-cross, je vais enchainer les deux comme j'ai coupé en amont". Le 11e du dernier Championnat de France Espoirs de la spécialité attend encore de recevoir ses vélos pour l’hiver. "Ils devraient arriver d’ici une ou deux semaines, puis je me mettrai des séances de cyclo-cross. Si je m'entraine correctement, ça devrait le faire pour la première manche de Coupe de France, la technique revient rapidement". Mais avant, il a encore quelques rendez-vous sur route pour doubler la mise, et espérer connaître une nouvelle heure de gloire.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Tom MAINGUENAUD