Célian Thibaud, des crampes en jaune

Crédit photo Nicolas MABYLE / DirectVelo

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Sacrée frustration pour Célian Thibaud. Maillot jaune de leader sur le circuit de la dernière étape du Tour Causses-Aigoual-Cévennes, le Junior 1ère année a tout perdu à cause de crampes, dans l’avant-dernier GPM. “J’étais obligé de m’arrêter, d’attendre la voiture, de m’étirer la jambe etc. J’ai dû m’allonger par terre… Les minutes précédentes, j’ai senti que ça venait mais je suis resté en troisième position du groupe, en espérant que ça passe. Mais ensuite, je ne pouvais simplement plus pédaler”. Il perd alors près de deux minutes sur ses principaux adversaires mais décide de se battre malgré tout. “J’ai pris mes responsabilités jusqu’au bout : j’ai emmené le peloton dans les quinze derniers kilomètres après être rentré. Mais ils étaient déjà bien trop loin devant pour espérer sauver le maillot”.

Ce n’est pas la première fois que le Drômois, qui vit à Taulignan - entre Montélimar et Bollène - est sujet à cet handicap. “J’ai des problèmes de crampes depuis un bon moment, ça m’arrive parfois. Il faut que je trouve une solution. On m’a dit de prendre du magnésium… Je vais voir ce qu’il est possible de faire car il faut que ça cesse”. Malgré cette déconvenue, Célian Thibaud peut tout de même se satisfaire de ce week-end riche en émotions, qui l’avait d’abord vu terminer 2e de la première étape au pied du château de Villevieille (voir classements). “Je ne suis pas passé loin de la victoire. J’ai lancé le sprint de loin mais je me suis fait rattraper - par Julien Azile Lozach - sur la fin. Puis je me suis surpris lors du chrono. Je pensais surtout à ne pas perdre le maillot blanc de meilleur J1. Je ne m’attendais pas à prendre le maillot jaune”.

Le sociétaire du VS Romanais Péageois - licencié auparavant à Bollène et cycliste depuis qu’il est Benjamin 2 - promet avoir ensuite beaucoup appris dans la défense de son maillot de leader. “C’était la première fois que j’avais le maillot jaune. C’était une fierté mais c’est aussi de la pression : tout le monde te regarde quand ça bouge, tu as l’impression que c’est toujours à toi d’y aller. Ce n’est pas facile mais il faut assumer”. De quoi, assurément, le booster pour la suite. “J’avais seulement fait 7e d’une manche du Tour PACA jusque-là mais sinon, je n’avais jamais joué à l’avant comme ça. Ce week-end va m’apporter de l’expérience et de la confiance pour la suite, je me dis que j’ai les jambes pour le faire”.

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