Kevyn Ista s'est vite pris au jeu

Crédit photo James Odvart - DirectVelo

Crédit photo James Odvart - DirectVelo

Kevyn Ista a arrêté sa carrière de coureur fin 2020 et n'a pas mis longtemps à se trouver une nouvelle vie. Le natif d'Auvelais a passé des examens d'entrée à la police. Il est devenu directeur sportif chez Bingoal-Wallonie Development Team (NDLR : il est d'ailleurs actif cette semaine au Tour de Namur) et la Fédération Cycliste Wallonie-Bruxelles (FCWB) lui a proposé de devenir le coach des Juniors. L'homme de 36 ans a directement obtenu des bons résultats avec la sélection wallonne, avec une 9e et 10e place à la Classique des Alpes pour Maxence Place et Noah Detalle, qui a enchaîné avec le même résultat à l'Ain Bugey Valromey Tour. "Je ne pouvais pas rêver mieux", confie-t-il à DirectVelo.  

Le Namurois a rapidement trouvé ses marques derrière le volant. "Je me suis vite pris au jeu. Le stress est différent. Il faut s'assurer que les coureurs ne manquent de rien. J'essaie d'organiser les choses comme si j'avais des professionnels en face de moi. Tout se passe bien. Je me sens à l'aise avec les coureurs. Ils sont à l'écoute de mon expérience. S'ils se donnent à 200%, les résultats vont suivre".

ÉTOFFER LE PROGRAMME DE LA SÉLECTION FCWB

Tant à la Classique des Alpes qu'au Ain Bugey Valromey Tour, il a pu se rendre compte du niveau de la catégorie des moins de 19 ans. "C'est juste incroyable. Les bons Juniors évoluent comme des professionnels. Il n'y a pas de place pour l'improvisation quand tu vois des équipes comme AutoEder ou AG2R-Citroën U19. Je suis surpris par le degré de professionnalisme dans ces équipes. Je comprends mieux pourquoi certains coureurs font directement le bond des Juniors vers les pros."

Du coup, le défi qui attend Kevyn Ista est d'autant plus ardu : maintenir les jeunes Wallons à un niveau leur permettant d'exister à l'échelle internationale. "Les clubs en Wallonie font un super boulot pour les jeunes coureurs. Je vais apporter mon vécu mais le noeud du problème reste financier", analyse-t-il. Toutefois, pour "ne pas se faire larguer", le coach pense, dès l'année prochaine, à étoffer le programme qui est actuellement composé du GP André Noyelle, de la Classique des Alpes, de l'Ain Bugey Valromey Tour, du Keizer des Juniors, de la Bernaudeau Classic et du Chrono des Nations. "Nous devons élargir nos horizons. Quand je vois qu'AG2R Citroën va au Tour d'Autriche, je me dis qu'on doit y aller aussi. Il faut essayer de se confronter au niveau international le plus souvent possible pour éviter que le fossé ne se creuse davantage". 

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