La collection va pouvoir s’étoffer d’un maillot. Déjà Championne de France Cadettes de cyclo-cross l’hiver dernier, Célia Gery a de nouveau levé les bras dans sa catégorie, mais sur route cette fois-ci. À Lorrez-Le Bocage-Préaux, elle a profité d’un coup à quatre pour maximiser ses chances. "Je ne pensais pas réussir à l'avoir. Au troisième tour, en haut de la deuxième bosse, Mélanie (Dupin) a attaqué, ça a commencé à creuser l'écart". Parfait pour le comité Auvergne-Rhône Alpes, qui avait deux éléments sur quatre, puisque Julie Bégo, Championne de France en titre, était aussi à l’avant. "Je suis passée devant pour continuer l’effort vu qu'il y avait aussi Julie. C'était la situation idéale. À deux, on ne pouvait pas rater un relais par rapport aux deux autres filles, c'était compliqué".

Rapidement, l’écart grandit, et l’habituelle sociétaire du VC Rambertois commence à s’imaginer arriver pour la victoire. "Dès qu'on est parties et que j'ai vu que ça creusait bien, j'y ai cru. En plus, en étant à deux du Comité, autant y aller. On n’avait pas forcément désigné de leader entre nous deux". Mais le duo échange pour s’organiser au mieux. "On s'est pas mal parlé pour ne pas se faire avoir, ça aurait été bête de ne pas le faire. Mais pour l'arrivée on ne s'est pas trop mises d’accord car tout le monde veut le maillot. Julie a attaqué en bas de la bosse. Elle a roulé fort tout le long, à la fin ça m'a permis de m'emmener parfaitement pour l'arrivée, donc j'ai pu sprinter comme je le voulais, en lançant juste après le rond-point aux 200 mètres". Pour s’offrir le maillot bleu-blanc-rouge (voir classement).

« J’AIME BEAUCOUP LE CYCLO-CROSS PAR RAPPORT À LA ROUTE OÙ C’EST PLUS LONG »

En tant que spécialiste de cyclo-cross, les bosses courtes convenaient parfaitement à la Cadette 1. "J'aime bien les petites bosses, pas trop longues. Donc j'ai bien aimé le parcours". Elle trouve d’ailleurs le temps moins long dans les sous-bois, comparativement au bitume. "Ce n'est pas pareil, mais j'aime beaucoup le cyclo-cross, il y a des obstacles et tout ça. Par rapport à la route où c'est plus long". Avec quelques piges en VTT "comme ça, pour m’amuser", puisqu’elle avait participé à une manche de Coupe de France et à son Championnat régional, "car sinon je n’en fais pas du tout chez moi", ajoute-t-elle. 

Célia Gery a pu compter sur sa famille pour lui transmettre la passion du vélo. "Mes frères font du vélo et mon père aussi. Mon frère s'était mis au vélo car mon père aimait ça, puis je m'y suis mis avec mon frère jumeau et ma grande sœur aussi". Celle qui s’apprête à entrer au lycée n’a pas de problèmes à coupler l’école et sa passion pour le vélo. "Je m'entraine avec le club le mercredi. Le week-end il y a les courses, et la semaine j'essaye de faire une sortie à côté en dehors du mercredi, avec de l'intensité". De toute façon, Célia Gery reste modeste sur ses ambitions. "Je fais comme ça vient, je n'ai pas vraiment d'objectif d'aller plus haut". Mais sa collection de maillots bleu-blanc-rouge pourra peut-être la faire changer d’avis.