Maxime Richard pointe le bout de son nez. Après un début de saison discret, le sociétaire du CC Etupes s'est glissé, dimanche dernier, à la 5e place de la troisième et dernière étape du Tour du Val d’Aoste (voir classements). Le coureur de 21 ans revient pour DirectVelo sur sa saison et partage ses ambitions.

DirectVelo : Tu as très bien terminé le Tour du Val d’Aoste (2.2)...
Maxime Richard : Oui ! Je sors avec une belle place d’honneur sur la dernière étape donc c’était agréable. J’étais en échappée. Nous sommes partis assez tôt. On était une vingtaine au départ puis le groupe s’est réduit au fil des difficultés. Cette étape ressemblait pas mal à une étape que j’avais faite il y a deux ans. C’était tout le temps en prise donc c’était très difficile.

Et tu aimes les courses difficiles...
Oui, d’ailleurs c’était un vrai objectif. J’avais fait cette course il y a deux ans, en Espoir 1, et j’avais beaucoup aimé. Il n’y a pas beaucoup de courses plus difficiles pour les Espoirs. J’avais toujours eu cette volonté de revenir sur cette course et faire quelque chose de bien. En plus c’était ma troisième course par étapes en trois semaines. J’ai fait le Tour du Piémont Pyrénéen et le Tour de Côte d’Or où je fais respectivement 10e puis 8e du général. Depuis le mois d’avril, je n’avais pas enchaîné plus de deux week-ends de course donc je ne savais pas comment j’allais me sentir au Val d’Aoste.

« PEU DE VÉLO ET BEAUCOUP DE FATIGUE » 

Pourquoi n’avais-tu pas pu enchaîner les courses justement ?
Ça a été un peu compliqué au milieu de l’année pour moi, avec mes études (école d’ingénieur à l’INSA de Lyon, NDLR). Elles ont pris beaucoup de mon temps et de mon énergie. J’arrivais à la fin de ma prépa intégrée et donc on avait des échéances pour les classements qui permettent d’intégrer les départements de spécialité, ça avait une certaine importance aussi. J’ai passé un mois de mai avec peu de vélo et beaucoup de fatigue.

Que pensais-tu de ta première partie de saison ?
Mon début de saison était en deça de mes espérances et de mes capacités. En fait, j’ai beaucoup couru après tout... Mon niveau déjà pour commencer. Je n’ai pas atteint le niveau que j’aurais aimé avoir, celui qui était le mien en fin de saison dernière. Sur les courses, on a quelques gros leaders comme Axel Zingle et Léo Vincent. C’est de bonne volonté, j’aime travailler pour eux mais je n’ai pas pu me montrer. J’ai aussi eu de la malchance sur les quelques courses qui auraient pu me sourire : à Annemasse-Bellegarde j’ai été mis hors course puis réintégré à posteriori, je suis tombé au Loiret, j’ai crevé au Saugeais etc. Par contre, le début de ma période estivale montre que j’arrive. Je suis encore en progression. Ma vraie saison se lance maintenant.

« UNE REVANCHE À PRENDRE »

Alors si ta saison commence maintenant, quelles courses vises-tu cet été ?
Dans l’immédiat, je vais au Championnat de France de l’Avenir la semaine prochaine. Je vais vouloir profiter de la forme des dernières semaines. J’espère vraiment aller au Tour de l’Avenir avec la sélection de Franche-Comté en août aussi. Il reste encore quelques places. Ça devrait se finaliser sous peu. Mon mois d’août reste assez incertain tant que je ne sais pas si je vais au Tour de l’Avenir. Et en septembre j’aurai une revanche à prendre…

Quelle revanche ?
La Ronde de l’Isard ! Ça sera aussi un objectif, forcément. Je vais vouloir prendre ma revanche sur l’édition précédente. J’étais le premier français au bout de deux étapes. J’étais très bien placé au général (7e, NDLR). Je suis tombé au chrono par équipes et ça m’a embêté pendant plusieurs mois. J’aurai donc sérieusement l’Isard et Liège-Bastogne-Liège en ligne de mire pour le mois de septembre.