Anthony Macron : « Je commence à bien courir »

Crédit photo Jean-Marie Doerler

Crédit photo Jean-Marie Doerler

Les bras levés, mais c’est aussi la tête qu’Anthony Macron a relevée, sur les routes du Nord, à l’occasion du Championnat des Hauts-de-France et d’Île-de-France, le week-end dernier. "J'ai fait la course d'entrée de jeu. Je connaissais bien le circuit, c'était mon club de mes années Juniors qui organisait. J'avais déjà fait 4 et 3e là bas, je connaissais par cœur. Je savais qu'il fallait faire la course dès le début. On est sorti dans une première échappée à cinq dès le deuxième tour, puis on a fait toute la course devant avant qu'un contre ne rentre. On sort à trois dans le dernier tour et on va au bout".

Bien que sociétaire du Team Bricquebec Cotentin, il a pu s’aligner sur l’épreuve. "J'habite Arras, toujours chez mes parents. Je revenais de Bretagne après un stage. J'ai voulu courir par chez moi comme c'est mon ancien club qui organisait. J'étais quasiment à domicile donc. Je n'ai aucun titre, je suis normand par mon club donc je ne visais que le résultat". L’occasion de retrouver des visages familiers du CC Cambrésien. "Ça m'a rappelé des souvenirs. Une année la course avait été annulée à cause des intempéries. Cette année il y avait des inondations à côté du circuit mais le soleil était là. Tous mes copains sont venus m'encourager, c'était une force, j'étais à mon aise".

« J’AI ÉTÉ SURPRIS DE NE PAS ARRÊTER LE VÉLO »

À la page des souvenirs, le CC Cambrésien, et donc ses années Juniors, occupent une place importante. "Ce sont des bons souvenirs. Pour ma quatrième année Espoir, sans compter l'année dernière où avec le covid ça n'a pas été une saison complète, c'est une des premières années où je reprends plaisir à courir et à m'entrainer, comme lors de mes années Juniors". Même si tout n’a pas été à jeter ensuite. "Au final en Espoir ça ne s'est pas mal passé, je suis vite passé en 1re catégorie. J'ai fait deux années à Rouen où je devais aider les plus forts, j'étais le plus jeune donc c’est normal".

Puis Anthony Macron est resté en Normandie, mais l’a traversée. "En arrivant à Bricquebec en 2020, j'ai pu descendre d'un cran en N2 et m'exprimer à mon tour. Là ça commence à aboutir. Je pense que j'ai passé le palier de Junior à Espoir". Car le coureur de 22 ans n’a pas échappée aux doutes par le passé. "Je savais qu'à la sortie des Juniors, ça passait ou ça cassait. Pour cette raison j'ai été surpris de ne pas arrêter le vélo en sortant de Rouen. Mais j'ai toujours voulu continuer. J'ai toujours pour but d'évoluer chez les pros".

« JE ME SUIS DIT QUE J’AVAIS UNE MARGE DE PROGRESSION »

En plus des doutes sur son niveau, Anthony Macron n’a pas échappé à ceux provoqués par la crise sanitaire. "J'ai aussi pensé à arrêter. Pendant le confinement, il y a eu une remise en question totale pour pas mal de coureurs. J'ai pu reprendre un petit peu de plaisir sur les courses de fin de saison l'an dernier. Je me suis dit que j'avais une marge de progression. J'ai fait l'hiver en Espagne au milieu des pros. J'ai vite oublié ces idées d'arrêter, ce n'était que passager". Et son début d'année lui a permis de se redécouvrir. "J'avais quelques kilos en trop au début de saison. Je me suis découvert un peu au sprint".

Le cap à passer chez les Espoirs s’explique selon lui par une meilleure façon de courir. "Cette année je commence à bien courir, j'ai pris de l'expérience en tactique de course. Je cours un peu plus en dedans, avec moins d'efforts inutiles, je cours beaucoup plus pour le résultat. Je ne pensais pas gagner aussi tôt. Depuis deux semaines je fais 4e, 2e et 1er. Je gagne deux ans après ma dernière victoire. Cette fois ça aboutit". Après les Boucles de l’Austreberthe ce dimanche, Anthony Macron prendra quelques vacances avant de se tester sur les manches de Coupe de France N2. "C'est l’objectif de l’année pour le club et pour moi".

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