Karl-Patrick Lauk : « J’étais pratiquement sûr que l’on irait au bout »

Crédit photo Cloé Colinet / DV

Crédit photo Cloé Colinet / DV

Une fois encore, Karl-Patrick Lauk a démontré qu’il a plusieurs cordes à son arc. Le garçon a une très belle pointe de vitesse et pourrait se contenter d’attendre sagement les arrivées massives mais il se décide régulièrement à faire la course. C’est encore une fois l’option pour laquelle a opté l’Estonien, ce vendredi matin, à l’occasion de la première étape du Tour du Piémont Pyrénéen (Élite Nationale). Présent dans ce qui s’est avéré être la bonne échappée, il est parvenu à résister au retour du peloton avec ses sept compagnons d’échappée, avant de les régler grâce à sa pointe de vitesse (voir classement), décrochant ainsi son cinquième bouquet de la saison. Voilà le coureur du Team Pro Immo Nicolas Roux premier leader de l’épreuve. “Ce n’était pas une course très longue, c’est passé vite. Je crois qu’à un moment donné, le compte tours n’était pas le bon. Il y avait marqué qu’il restait quatre tours mais dans ma tête, il n’en restait déjà plus qu’un voire deux, étant donné le nombre de kilomètres que j’avais au compteur. Mais on s’est adapté”, sourit le lauréat, qui n’avait pas spécialement ciblé cette étape. “Ce n’était pas forcément un objectif. Je voulais tester mes sensations. Je ne me sentais pas forcément super bien mais ça allait quand même. Si on roulait bien devant, il était sûr que le peloton ne roulerait pas plus vite sur un circuit comme celui-là. Quand j’ai vu que l’on avait pris 1’20”, j’étais pratiquement sûr que l’on irait au bout”.

Au sein du groupe de tête, le Balte a pu compter sur l’appui de son coéquipier Thomas Acosta. “C’est toujours plus intéressant à deux. On n’a pas beaucoup échangé mais c’est toujours mieux d’être deux car tu as une carte de plus que les autres. Il a essayé d’attaquer une fois mais ça roulait vite sur ce circuit et c’était dur de sortir. Je me suis dit qu’il fallait jouer ça au sprint. Dans un groupe comme ça, je sais qu’il n’y a, normalement, pas énormément de coureurs qui vont plus vite que moi. Il fallait prendre les bonnes décisions sur la fin de course et être bien placé. Le plus important, c’était le placement. Quand j’ai lancé le sprint, j’étais presque sûr de gagner”. Ce qu’il est donc finalement parvenu à réaliser avec aisance.

Et maintenant ? “On verra comment se passe le chrono par équipes. Je ne suis pas très fan des demi-étapes. Tu ne peux pas trop profiter de la victoire (sourire), mais c’est la vie. On va essayer de jouer le général jusqu’à dimanche après-midi. Demain (samedi), sur un col de 12 kilomètres, ce sera plus dur pour moi”. Au-delà de ce Tour du Piémont-Pyrénéen, le 2e du Challenge BBB-DirectVelo pense déjà aux futures grandes échéances avec son équipe nationale. “J’aimerais faire les Championnats d’Europe et du Monde avec la sélection estonienne, chez les Élites. Ce serait très dur mais l’an passé, j’étais dans le premier groupe sur le Championnat d’Europe et le Top 10 était jouable. Le parcours sera plus dur cette année malgré tout mais ce sont des rendez-vous importants”.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Karl Patrick LAUK