Romain Feillu : « J'ai besoin de cette famille-là »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Romain Feillu n'a pas vraiment la tête au vélo. Il traverse une période sombre. "Je vis un divorce difficile. J'ai été tassé intentionnellement à l'entraînement. Mon chien est mort il y a deux mois. C'est tout le temps présent, j'attends que les choses se mettent en place", confie-t-il à DirectVelo. Le coureur du CC Périgueux Dordogne n'était même pas sûr de venir au départ du Grand Prix de la Sologne des Étangs (Élite Nationale) ce samedi, avec seulement une heure de selle dans les jambes depuis le Championnat de France Amateur. Mais retrouver le peloton lui fait du bien. "C'est une raison que je taisais jusqu'ici, mais c'est une des raisons pour lesquelles j'ai repris une licence".

Sur ses terres natales du Loir-et-Cher, le coureur de 37 ans aurait aimé gagner mais il doit se contenter de monter sur le podium au terme d'un sprint massif (voir le classement). Pourtant il a, un moment, pensé ne pas pouvoir jouer la victoire à l'emballage. "Quand l'échappée a eu jusqu'à 1'40" d'avance, on a un peu douté pour revenir avec les rouleurs qu'il y avait devant, comme Thomas Chassagne et Mickaël Guichard que j'entrainais en début de saison", raconte-t-il.

RETOUR SUR LE TOUR

Le regroupement général a lieu à deux kilomètres de l'arrivée. Mais le vélo du vainqueur du Trophée de l'Essor n'est pas sorti intact de la bataille. "A 30 bornes de l'arrivée, j'ai cassé un rayon de ma roue arrière dans une relance". Romain Feillu est idéalement placé dans la roue de Matthieu Pellegrin (SCO Dijon-Team Materiel-velo.com). "Il m'a super bien lancé. Je me retrouve en tête à 500 m avec lui et un gars de Rouen, mais personne ne lance, c'était trop loin. Un autre lance à droite, je prends les roues, je touche la roue avant car quand je veux déboîter, il y en a un qui touche ma roue arrière". Il doit donc se contenter de la 3e place.

La semaine prochaine, l'ancien Maillot Jaune va retrouver le Tour de France. "J'y vais avec l'entreprise Le Gaulois pour faire de l'animation pendant quatre jours. C'est une première, avant c'était Jean-Pierre Danguillaume qui le faisait", rappelle-t-il. Le vélo sera dans le coffre, mais Romain Feillu n'est pas sûr de l'en sortir. Après cet intermède de la Grande Boucle, il va rester dans la famille du vélo samedi prochain, pour disputer la Polysostranienne (Toutes Catégories) avant le Tour des Deux-Sèvres. "J'ai besoin de cette famille-là".

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