Mercredi dernier, Valérie Demey n'a pas joué de rôle significatif dans le Championnat de Belgique de contre-la-montre. La sociétaire de Liv Racing était surtout là pour entretenir sa condition. "Entre la compétition et l'entrainement, je préfère être en course. Un chrono est une belle occasion de se donner, même si je n'avais pas d'ambition particulière." La sportive de 27 ans a roulé dans la chaleur et elle retrouvera des conditions similaires lors de la course en ligne des Jeux de Tokyo, le dimanche 25 juillet. Pour la première fois de sa carrière, elle va représenter la Belgique aux Jeux Olympiques. "C'est un rêve qui se réalise. J'y pensais déjà l'an dernier. J'étais en balance et il fallait que je fasse mes preuves"

Et c'est ce qu'elle a fait, notamment lors des classiques printanières et surtout au Tour de Thuringe (2.Pro) qu'elle a conclu à la 10e place. "Je suis contente de voir  les résultats arriver. Durant l'hiver, j'avais le sentiment d'avoir passé un cap. J'ai enfin pu rouler pour moi et je n'ai pas laissé passer ma chance." Au point de se surprendre elle-même. "Me retrouver parmi les meilleures coureuses du monde et arriver à rivaliser était vraiment plaisant. Je ne m'y attendais pas. Je pense que je me suis rendue presque indispensable pour Tokyo aux yeux du sélectionneur. Avant, j'avais toujours peur sur ce type de terrain, maintenant ce sera différent." Ce n'est pas pour autant qu'elle jouera plus souvent sa carte personnelle. "Nous avons avec Lotte Kopecky une chef de file et c'est normal de rouler avant tout pour elle", rappelle-t-elle.

En tout cas, dimanche lors de la course en ligne du Championnat de Belgique à Waregem, le duo de Liv Racing, Valérie Demey-Lotte Kopecky, pourrait faire des dégâts. "Les dernières années, j'avais l'habitude d'être seule au départ. Maintenant, c'est différent. Nous allons pouvoir la jouer tactique", estime celle qui s'envolera le 15 juillet pour Tokyo. Lotte Kopecky abonde dans son sens. "Je préfère être dans ma situation plutot que dans celle de Jolien D'Hoore qui est toute seule. Je ne vais pas devoir prendre la course en main trop tôt. Je ne veux pas gaspiller de forces trop rapidement. Je veux juste attendre le bon moment pour durcir la course. Si les jambes répondent bien, je vais tout faire pour arriver en solitaire." La confiance est donc de mise chez Lotte Kopecky et Valérie Demey va tout faire pour l'aider.