Yannis Voisard : « C’est trop beau ! »

Crédit photo Giro d'Italia U23

Crédit photo Giro d'Italia U23

Il était venu pour ça. Souvent placé sur les courses escarpées, Yannis Voisard voulait repartir du Tour d’Italie Espoirs (2.2) avec un succès d’étape. C’est chose faite après sa victoire ce vendredi à Nevegal, en Vénétie (voir classements). “C’est vraiment incroyable, jubile le Suisse qui apporte un nouveau succès à son équipe après la victoire d’Aloïs Charrin, mardi. Je l’attendais depuis quelques mois, depuis ma bonne performance sur le Giro U23 l’an passé en fait (il avait fini 6e du général, NDLR). C’est trop beau ! Le travail fait avec la Swiss Racing Academy paie”.

Dans les 40 dernières bornes, les coureurs devaient monter à deux reprises à Nevegal. “La bosse était assez roulante. Ce n’était pas pour me désavantager car c’était compliqué pour les tout premiers du général de faire la différence”, rapporte à DirectVelo le vainqueur de cette neuvième étape. À deux kilomètres de l’arrivée, il y a eu un temps mort alors que le Norvégien Tobias Halland Johannessen avait quelques longueurs d’avance. “L’étape était longue (167,1 kilomètres, NDLR). Quand ça s’est regardé, car certains avaient besoin de souffler, je suis sorti à 1500 mètres de la ligne. Ça n'a pas suivi. Je suis rentré sur Johannessen, j’en ai remis une directement. J’ai fait le dernier kilomètre seul, à bloc”.

LE GIRO ESPOIRS PLUTÔT QUE LE TOUR DE SUISSE

À la veille de l’arrivée finale, le Romand reste à la 7e place du classement général. “J’avais fait 8e puis 6e sur les étapes ces derniers jours. C’était bien mais il me manquait ce gros résultat”. Yannis Voisard bénéficie de la réglementation qui a ouvert l’épreuve aux coureurs dans leur 23e année en 2021. Mais alors qu’il aurait pu participer au Tour de Suisse avec Swiss Cycling, il avait hésité entre s’aligner sur son Tour national ou au Giro Espoirs. “Au départ, le choix n’était pas évident. Forcément quand on est suisse, on a envie de participer au Tour de Suisse…”.

Mais il a choisi de penser à plus long terme. “Il ne fallait pas griller les étapes, estime-t-il. Le choix a été fait d’aller au Giro pour courir devant et se faire remarquer par les grosses équipes. Ça aurait été compliqué au Tour de Suisse, face à des coureurs qui préparent le Tour de France. Il y avait plus de probabilités que je me fasse remarquer ici. Dans un plan carrière, c’était plus intéressant de revenir au Giro”. Après le Tour d’Italie, qui se termine ce samedi par une étape plate, il se rendra sur son Championnat national avant de se reposer puis de partir en stage avec son équipe. Avec en tête le Tour de Savoie Mont-Blanc où il cherchera à récidiver sa performance du jour.

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