Adrien Guillonnet a passé une bonne journée sur le vélo. Et depuis qu’il a eu la Covid-19 fin février, c’est assez rare pour être souligné. “J’étais mieux que ces derniers temps, appréciait-il au micro de DirectVelo ce jeudi à l’issue de la première étape de la Route d’Occitanie (2.1). Je n’ai pas de bonnes sensations sur le vélo depuis le Tour des Alpes-Maritimes et du Var. Je galère. J’étais vraiment nul sur les courses précédentes, que ce soit en Elite ou à la Mercan’Tour Classic et au Ventoux Dénivelé Challenge. J’avais des jambes catastrophiques”.

Mais entre Cazouls-lès-Béziers (Hérault) et Lacaune-les-Bains (Tarn), le grimpeur de St-Michel-Auber 93 a retrouvé des sensations. “Je ne comprends pas, s’interroge-t-il. Il y a encore deux jours, j’étais à la rue au Mont Ventoux...”. Dans le col de Fontfroide, à mi-étape, il a vu des concurrents sauter un à un autour de lui. "Ça a accéléré, et moi ça allait”. Au point d’avoir envie de sortir en contre derrière les échappés. “Nous n’étions plus qu’une quarantaine dans le peloton après le col, il n’y avait pas d'organisation. Ça a commencé à attaquer comme chez les Amateurs, ce que j’aime bien. J’ai hésité à y aller car je me suis demandé s’il ne fallait pas m’économiser pour les prochains jours. Mais j'ai préféré tenter ma chance et ne pas avoir de regrets”.

Il aura finalement passé une grosse douzaine de kilomètres entre l’échappée et le peloton. De quoi voir la suite avec un peu plus d'optimisme ? “Avec les sensations des derniers mois, je sais que je peux avoir une bonne journée et être ensuite au fond du trou pendant dix jours. Je m’attends à être à l’arrêt ces prochains jours mais j’ai profité aujourd’hui (jeudi), c’est déjà ça. Stéphane (Rossetto) était sorti aussi en contre. On a bien lancé la course”. En espérant avoir enfin lancé sa saison 2021.