Thomas Joseph : « Mon casque m'a peut-être sauvé la vie »

Crédit photo Martine Verfaillie

Crédit photo Martine Verfaillie

Dimanche, au Fyen Rundt (1.2), Thomas Joseph n'est pas passé loin de la catastrophe. En effet, le coureur de Tarteletto-Isorex a lourdement chuté dans une descente à plus de 50 kilomètres à l'heure. "Mon casque m'a peut-être sauvé la vie. Ça illustre une nouvelle fois à quel point il est indispensable quand tu fais du vélo", constate-t-il auprès de DirectVelo.

Le sportif de 24 ans se souvient très bien de l'accident. "Un coureur devant moi a roulé sur un îlot directionnel. Il ne l'a pas vu et je ne pouvais plus l'éviter. J'ai touché le sol avec ma tête. Deux de mes coéquipiers sont restés avec moi. J'ai perdu beaucoup de sang. C'était terrifiant. J'étais inconscient pendant quelques minutes. Je sais comment je suis tombé, mais je ne me souviens de rien après ça. Jusqu'à ce que je reprenne connaissance et que je puisse monter moi-même dans l'ambulance. Ils ont bien pris soin de moi à l'hôpital. En fait, cela aurait pu se terminer bien pire. Heureusement, je n'ai rien de cassé".

PAS DE DWARS DOOR HET HAGELAND NI DE TOUR DE BELGIQUE

Pas de fracture, certes mais une dent cassée, des points de suture au visage et de nombreuses contusions. Résultat, pas de Dwars door het Hageland (1.Pro) ce samedi. "Ce ne serait pas raisonnable. En plus, cette course est assez intense avec les chemins de terre. Il vaut mieux faire l'impasse. De plus, je n'ai pas encore récupéré pleinement de ma chute, même si ça a l'air d'aller". Pas de Tour de Belgique non plus. "C'est dommage, j'aurais aimé y être. Je comprends la décision. Je ne suis plus à 100%. Maintenant, je vais récupérer. Ce mercredi, je suis remonté pour la première fois sur un vélo et je vais me préparer pour Paris-Camembert".

Cette chute contraste avec la forme de la veille où le vainqueur d'étape au Tour d'Iran 2019 avait pris la 9e place du Grand Prix de Herning (1.2). "Une belle course sur des chemins de terre. Un parcours qui me convenait bien. J'ai crevé deux fois et j'ai été impliqué dans une chute. Je crève de nouveau à quarante kilomètres de l'arrivée et Maxime De Poorter n'a pas hésité à me donner sa roue. Un geste classe de sa part, il savait que cette course me tenait à cœur. Au final, je ne passe pas loin car je termine à dix secondes du vainqueur".

UNE KERMESSE AVEC 1600 MÈTRES DE DÉNIVELÉ

Ce contre-temps fâcheux va lui laisser un peu plus de temps pour préparer la kermesse pro qu'il organise, la Kemmel Koerse, le mercredi 30 juin. "On ira chercher le Lettenberg, une variante du Kemmelberg. On aura de belles équipes au départ comme Lotto-Soudal Development Team, EFC-L&R-Vulsteke, Home Solution-Soenens, Bingoal-Wallonie Bruxelles, Tarteletto-Isorex, Pauwels Sauzen-Bingoal, Baloise Trek Lions et Metec-TKH. La gagner, ce serait un rêve bien entendu, mais il faudrait que tout se mette bien. Si je ramenais déjà un Top 10, ce serait super". Une épreuve lancée l'an dernier pendant la pandémie de coronavirus qui vient pallier la perte de la Heuvelland Classic, un interclub réservé aux Espoirs, il y a quelques années. "Je pense que les coureurs Espoirs et Elites sans Contrat doivent apprécier d'avoir une kermesse aussi difficile. 1600 mètres de dénivelé positif, c'est assez rare sur une kermesse pro".

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