Benoît Cosnefroy : « Une grande libération »

Crédit photo Michaël GILSON / DirectVelo

Crédit photo Michaël GILSON / DirectVelo

Benoît Cosnefroy revient en forme. En quête d'un succès depuis l'été dernier - sa dernière victoire remontait à la dernière étape de la Route d'Occitanie 2020, sur les hauteurs de Rocamadour -, le sociétaire de la formation AG2R Citroën s’est imposé ce samedi sur le Tour du Finistère (1.1 – voir classement). Le Normand de 25 ans exprime sa joie au micro de DirectVelo.

DirectVelo : Tu viens de retrouver le chemin de la victoire ! Que représente ce succès pour toi ? 
Benoît Cosnefroy : C’est une grande libération, j’en ai les larmes aux yeux. J’ai vécu un début de saison tellement difficile... Ce n’est jamais facile à vivre d’être loin de son niveau même si j’ai pris beaucoup de recul sur les choses. J’ai plutôt bien passé cette période. Il y avait une nouvelle aventure cette année dans l’équipe avec beaucoup de nouveaux coureurs. Je n’ai pas fait partie de ce début d’aventure. C’était compliqué. Je suis content d’enfin retrouver la victoire, ma dixième chez les pros. Andrea (Vendrame) nous a montré la voie sur le Giro. C’était à nous de continuer ici pour lancer la saison estivale.

« CETTE TENSION M’AMUSE PLUS QU’AUTRE CHOSE »

Ton équipe a assumé la poursuite derrière l’échappée…
Personne n’est venu nous aider. On a eu Julien Duval qui a roulé pendant plus de 150 kilomètres et qui a encore réduit l’écart à la fin. Tout le monde nous a regardés et savait que j’étais peut-être l’homme à battre. Je ne le sentais pas comme ça au début de course. Je comptais plus sur une force collective que sur une individualité comme moi. J’en ai rigolé à un moment à la voiture avec Marc Madiot. Il m’a dit qu’il n’allait pas m’emmener sur un tapis (sourire). C’est le jeu. Dans une situation inverse, je ne suis pas sûr qu’on serait venu rouler. Cette tension m’amuse plus qu’autre chose.

Comment s’est passée la fin de course pour toi ?
Ça s’est fait assez naturellement. On avait toujours des coureurs dans les groupes de contre-attaque. J’étais vraiment serein même si j’aidais de temps en temps des collègues à suivre des coups. J’étais plutôt dans le confort. Dans le final, j’ai demandé à un des collègues de faire le pied de la bosse le plus rapidement possible. Clément Venturini s’en est chargé. Il a vraiment fait un super travail. Quand il s’est écarté, c’est là que j’ai produit mon effort. J’ai vu qu’il y avait encore un coureur d’Uno-X dans ma roue. Je n’ai pas voulu prolonger mon effort. Je n’étais pas non plus dans une grande forme. J’ai temporisé. Alexis Vuillermoz est rentré. Dans le sprint à quatre, je savais que je pouvais l’emporter. J’ai joué comme ça, c’est passé de très peu. J’ai lancé de relativement loin mais avec le vent de dos, je me suis dit que tout vélo que j’avais d’avance allait être un avantage. Ça a été le cas.

« DANS LES POINTS DE PASSAGE »

Tes problèmes au genou sont-ils définitivement derrière toi ?
C’est un mauvais souvenir, oui. J’ai apporté quelques modifications sur mes semelles, sur quelques petits réglages qui ont apporté un peu de confort à mon corps et qui me permettent aujourd’hui de m’exprimer plus pleinement qu’en début de saison.

Tu es sur la bonne voie avant le Tour de France…
Je suis largement conscient que ce n’est pas le même niveau. Si je veux m’imposer à Landerneau dans un mois, il va falloir que j’élève mon niveau. Je vais travailler pour. J’ai des courses qui vont m’aider pour ça avec les Boucles de la Mayenne (2.1) et le Tour de Suisse qui sera ma première course par étapes WorldTour de l'année. Je suis dans les points de passage par rapport à mon début de saison. J’espère vraiment avoir prochainement un pic de forme.

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