Voilà un premier podium chez les Élites pour Ewen Costiou. Un résultat forcément significatif pour le Breton, tout heureux de terminer 3e de la Ronde du Lionnais (Élite Nationale) ce samedi, sur les routes de Maine-et-Loire. “C’est mon premier podium et même mon premier Top 10 à ce niveau. Je ne suis qu’Espoir 1 alors c’est super, ça va me motiver pour les prochaines courses. Je tournais autour quelques fois mais jusqu’ici, je n’arrivais jamais à obtenir un résultat. Soit je me faisais piéger, soit j’avais un problème mécanique… Alors là, ça fait plaisir”, se réjouit le coureur de Côtes d’Armor-Marie Morin-U, licencié à l’EC Landerneau l’an passé chez les Juniors. “Je savais que la forme était là, je l’avais déjà senti le week-end dernier. Mais on avait 4h30 de route ce matin pour venir ici alors j’avais peur que ça coince, mais non”.

En début de course, Ewen Costiou n’a pas été épargné par la malchance. “J’ai chuté et j’ai dû finir la course sur mon mulet, sans compteur, sans rien… Je me suis pris un plot”, raconte-t-il. Pas de quoi le perturber outre mesure pour autant. “J’ai mis un peu de temps pour revenir, près d’un tour, dans les voitures, mais j’ai réussi à rentrer devant et la suite s’est bien passée, c’est cool”. Présent dans la bonne échappée dans le final - après avoir vu son coéquipier Aurélien Le Lay tenter sa chance un peu plus tôt -, il suppose tout de même que ce temps passé à chasser derrière le peloton à la suite d'une chute lui a fait perdre quelques cartouches. “En début de course, j’avais la tête qui tournait un peu… Mais les jambes répondaient bien”.

BIS REPETITA CE DIMANCHE ?

Dans le dernier tour de circuit, la victoire s’est jouée entre les six derniers rescapés de l’échappée, et c’est l’Estonien Kirill Tarassov qui a tiré les marrons du feu (voir classement), alors qu’Ewen Costiou était le seul coureur français de ce groupe de tête. “Je ne savais même pas que j’étais le seul français. On n’a pas trop parlé”. Alors que le peloton, qui semblait un temps largement battu, est revenu à quelques encablures des hommes de tête, Ewen Costiou et ses compagnons d’échappés ont tenté de la jouer au plus malin. “On a eu peur que ça rentre mais ça a roulé encore plus vite sur le final et j’ai quand même senti que le peloton aurait dû mal à revenir”.

Ewen Costiou tente lui-même sa chance mais c’est donc Kirill Tarassov qui est parvenu à filer, pour de bon. “J’ai essayé dans la petite bosse mais je n’ai pas fait le trou. Puis le mec qui gagne a mis une grosse attaque, violente. Derrière, on était un par an, c’était chacun pour soi. On a repris le deuxième (Juraj Bellan, NDLR) juste avant la ligne mais je me suis moi-même fait déborder au dernier moment (par Lorenz Van de Wynkele, NDLR). On a tous fini comme on le pouvait”. Ce dimanche, celui qui avait passé un Bac Pro en Maintenance des Équipements Industriels retrouvera le même circuit pour le Tour du Pays Lionnais. Pour le même scénario ? “J’espère que ce sera aussi dur mais je pense que ça va être différent. Peut-être que l’on aura un sprint cette fois, ou peut-être que l’on aura un scénario similaire”. Le garçon sera vite fixé.