Il n’y a pas eu photo. Matthew Teggart était le plus costaud ce dimanche lors du Grand Prix des Industries de Belley (Ain - voir classement). Son équipe, le VC Villefranche Beaujolais, était toujours bien représentée dans les coups. Aux deux tiers de la course, il a dit à ses coéquipiers présents dans le groupe de tête, composé d’une quinzaine d'éléments, qu’il allait tenter sa chance. Seuls Tristan Delacroix (Team Sprinter Nice Métropole) et Siim Kiskonen (EC Saint-Etienne Loire) l’ont accompagné. “Nous avons bien travaillé ensemble, rapporte l’Irlandais à DirectVelo. À deux tours de l'arrivée (Il y en avait 20, NDLR), j'ai pensé que j'allais essayer d'attaquer dans la montée du circuit pour voir si un compagnon d'échappée allait perdre le contact”.

Finalement, aucun des deux n’a pu le suivre après son attaque. Il a rapidement creusé l’écart. “Je me suis dit « ok, maintenant je vais essayer de finir les deux tours seul »". Ce qu’il a réussi à faire sans trembler. Et pour la première fois de sa carrière, il s’impose en solitaire. “Je pense que j'ai beaucoup progressé cette année”, dit le vainqueur du Tour du Jura Suisse 2020.

« RETOURNER CHEZ LES PROS »

L’ancien sociétaire de l’AC Bisontine parle d’un succès “très important” alors qu’il a rejoint le VC Villefranche Beaujolais l’hiver dernier pour passer un cap. “J'espère faire une grosse année. Au début de la saison, j'étais un peu malade, donc je n'ai pas pu bien performer”, regrette le 6e du Grand Prix de Pouillenay. Depuis février, son club peut compter sur un impressionnant Maxime Jarnet. “Nous avons donc beaucoup travaillé pour lui. Nous avons gagné hier (samedi) avec Max et aujourd'hui (dimanche) avec moi, apprécie le garçon de 25 ans. Ça montre vraiment que ce n'est pas seulement pour un gars. Nous avons tant de coureurs forts. Et quand on s'engage avec un gars, nous pouvons toujours gagner n'importe quelle course. C'était cool de leur part de me donner ma chance et de récompenser l'équipe par une victoire”.

Après ce succès, Matthew Teggart peut regarder avec sérénité vers le Tour du Loiret et surtout l’Alpes Isère Tour (2.2). “C'est bien de courir avec les professionnels. C'est vraiment un gros objectif pour moi de gagner sur une Classe 2 cette année. Je veux vraiment retourner chez les pros”, dit l’ancien coureur d’An Post-Chainreaction, du Team Wiggins et d'EvoPro Racing, de 2017 à 2019. Pour être performant ces prochaines semaines, il vient de se livrer à un gros entraînement pendant trois semaines en Irlande. “Je me sens de nouveau vraiment bien, je me sens fort”. Ses adversaires à Belley ne diront pas le contraire.