Romain Campistrous avait l’accent breton

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

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Ils auraient pu être les protagonistes d’une nouvelle émission de téléréalité baptisée « Les Occitans en Bretagne ». Mais c’était pourtant bien réel, samedi dernier, à la Ronde du Porhoët. Du fait de la rareté des courses, la formation sudiste n’a pas hésité à traverser la France jusqu’à Saint-Malo-des-Trois-Fontaines (Morbihan) pour accrocher un dossard. Et Romain Campistrous est celui qui s’est le plus distingué. "Je me préparais pour le Saône-et-Loire, donc je me doutais que je serais plus ou moins en forme. J'ai eu un peu de mal en début de course, ce sont des efforts courts sur lesquels j'ai du mal. J'ai eu du mal à frotter sur un circuit comme ça. Mais une fois que ça se calme et se tasse ça va un peu mieux". Longtemps dans les dernières positions du peloton, il est remonté au moment opportun aux avant-postes pour commencer à lancer la machine.

C’est précisément à 35 kilomètres du terme que le coureur de 28 ans a pris la poudre d’escampette. "J'ai réussi à sortir avec deux coureurs (Clément Petit et Matéo Carlot, NDLR), on a réussi à revenir sur l'avant. Les mecs déjà présents étaient un peu entamés, c'est normal. J'ai essayé de relancer à deux tours puis on se fait reprendre par le groupe qui va au bout". Face à Johan Le Bon (Dinan Sport Cycling), Axel Zingle (CC Etupes), Antoine Devanne (Vendée U) et Kévin Le Cunff (Dunkerque Grand Littoral-Cofidis), le coureur de l’Occitane CF doit rendre les armes. "(Johan) Le Bon montait un peu fort sur la bosse, s’amuse-t-il. Il y a eu des cassures et je n'ai jamais pu les boucher. Je me suis fait un peu surprendre. On se fait reprendre entre les deux bosses, en bas de la deuxième je suis en 7 ou 8e position et ça casse devant moi. Quand je voyais comment ils montaient, c'était un peu dur mais il ne me manque pas grand-chose".

« C’EST UNE MANCHE DE COUPE DE FRANCE TOUS LES WEEK-ENDS »

L’Occitane CF n’a pas fait le déplacement pour rien en terres bretonnes, même si l’un de ses leaders, Kévin Besson, a subi une chute sans gravité. "L'équipe a fait du bon boulot, on a été actifs tout le temps", se réjouit Romain Campistrous, qui avoisine les dix jours de course depuis la reprise. "Ça va on a pas mal couru à l'Occitane et j'arrive à combler le manque de courses à l’entraînement en faisant du rythme et quelques exercices. Moi ça ne me gêne pas, certains ont besoin de courir, d'autres moins, ça dépend des gens". 3e sur la Ronde du Pays Basque, il s'est aussi distingué à Saint-Etienne, en prenant la 10e place de la première manche de Coupe de France N1. "L'objectif était de marquer des points pour le Championnat de France, l'objectif est à moitié réussi. J'étais un peu déçu car j'aurais pu faire mieux avec les jambes du jour. Ça se joue un peu sur la fin, en descente, sur une cassure. Mais c'est déjà bien pour l'équipe, on est sur une très bonne dynamique depuis le début de saison, c'est bien".

Ainsi, les maillots rouges n’ont pas pris la poussière ce week-end. "On a voyagé le vendredi, on est quand même dans de bonnes conditions. On est arrivé dans l'après-midi pour aller rouler. L'Occitane était déjà venue gagner quelques étapes au Kreiz Breizh, mais on n'a pas l'habitude. On y vient deux-trois fois par an, estime Romain Campistrous, qui aurait bien pu ne pas être du voyage. Au départ je ne voulais pas trop venir, mais on courait sur le retour, ça fait quand même deux jours de course". Même si l’ancien coureur de l’AVC Aix a abandonné ce dimanche, à Saint-Sulpice-les-Feuilles. "Tant qu'il n'y a pas de nouvelle réforme c'est une manche de Coupe de France tous les week-ends. Ça va creuser des écarts avec les pauvres coureurs qui ne peuvent pas courir. Nous, on n’a pas le droit de se plaindre, on est contents de courir, même si ce sont des courses qui ne sont pas nos courses de prédilection". Mais en Bretagne, rien n’indiquait que c’était le cas pour Romain Campistrous.

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