Marc Mehagnoul pointe le bout de son nez. Dimanche dernier, il a pris la 7e place de l'étape en ligne du Challenge del Vallès, ce qui lui a permis de rentrer dans le Top 20 du général de l’épreuve disputée en Catalogne (voir classements). Le sociétaire de l’UC Monaco a fait un temps la course en tête, notamment en compagnie de son coéquipier Nicolas Vinokourov, avant d’être repris. Dans le tour suivant, la bonne échappée est partie avec plusieurs Aixois mais sans le Néerlandais. Pour espérer rentrer, il s’est entendu avec l’Aixois Clément Delcros, 2e la veille du prologue. “On s’est mis d’accord pour faire péter tout le peloton dans la montée et on l’a fait. Nous sommes partis à deux. Nous avons bouché plus d’une minute en un tour (il y en avait cinq au total, NDLR). Nous sommes revenus sur des coureurs distancés de l’échappée. Mais devant, il y avait encore deux coureurs (Adrien Maire et Oier Ibarguren, NDLR). On roulait pour la troisième place”. Fatigué par l’effort produit pour rentrer, il n’a pu faire mieux au sprint que quatrième de son groupe. “Ce n’est pas trop mal. J’aurais pu faire mieux mais je suis content. C’est rassurant pour la suite”, apprécie-t-il auprès de DirectVelo.

Le coureur installé dans le Var a désormais le regard tourné vers le Trofeo Citta di San Vendemiano (1.2U), qui se dispute ce dimanche en Vénétie. “C’est un objectif. J’avais déjà couru là-bas l’an passé et j’étais dans l’échappée. Mais cette année, je vise un résultat parce que la forme est là”, affirme-t-il en comparant ses récentes performances à un début de saison plutôt timide. “J’ai eu du mal mais depuis quelques semaines, je me sens vraiment fort. Les courses internationales sont les plus importantes et elles vont s’enchaîner. Jusque là, c’était de la préparation. La forme est revenue au bon moment”. Le 3e de la Ronde de Montauroux 2020 pense notamment au Tour d’Italie Espoirs (2.2), prévu en juin. “C’est bien sûr un gros objectif pour toute l’équipe. On ira en stage d’altitude pour le préparer au mieux”.

Marc Mehagnoul est dans sa dernière année Espoirs, sa troisième à l’UC Monaco. “J’avais quitté le VC La Pomme Marseille en Espoir 1 parce que beaucoup de coureurs partaient à ce moment-là. Je voulais être sûr de courir régulièrement”, indique le lauréat du chrono du Mont Faron sur le Tour PACA 2017 (lire ici). Avec le recul, il ne regrette pas son choix. “C’est l’une des meilleures équipes Espoirs en Amateur en France, pense-t-il. J’aime beaucoup le programme de courses avec la Ronde de l’Isard, le Giro et peut-être le Val d’Aoste. Il y a des belles courses au calendrier et aussi un très bon esprit dans l’équipe. On n’a pas un effectif très large donc le staff est vraiment concentré sur nous. En plus, on représente une principauté et c’est quelque chose d’unique”.