Florent Castellarnau : « Je suis comme le gazon »

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Florent Castellarnau pointe le bout de son nez. Dimanche dernier, le grimpeur du Team Pro Immo Nicolas Roux a terminé dans le Top 10 du Grand Prix de Rhodes (1.2), comme son coéquipier Stefan Bennett (voir classement). “On ne pouvait pas faire mieux vu le final. C’était un sprint à 60 km/h. On est satisfait, ça fait des points DirectVelo et des points UCI”, observe-t-il. L’Héraultais était sorti du peloton au sein d’un petit groupe, avant la dernière difficulté. “On voulait anticiper. Puis je suis parti tout seul dans la bosse. J’avais envie de me faire plaisir. J’ai réussi à faire environ six kilomètres tout seul devant, et les meilleurs sont revenus”. Avec un final défavorable aux attaquants et un groupe de 24 éléments bien contrôlé par la Bardiani-CSF-Faizane et le Team Coop, impossible de sortir dans les 25 derniers kilomètres.

En Grèce, le coureur de 27 ans a obtenu le premier résultat significatif de sa saison. Depuis février, il n’avait pas fait mieux que…. 40e sur une manche des Boucles du Haut-Var. Il reconnaît avoir eu besoin de souffler pendant l’intersaison. “L’année 2020 a été particulière, nous avons été tenus par le stress jusqu’à la fin de saison. J’ai fait un hiver plutôt léger”, confie le 4e du dernier Challenge BBB-DirectVelo. S’il avait été dans le coup l’an dernier en tout début de saison “après un gros hiver”, il estime ne pas être un coureur fait pour être aux avant-postes en février-mars. “Je suis comme le gazon, je pousse au printemps, se marre-t-il. Mon organisme est fait comme ça”. L’ancien sociétaire de l’AVC Aix-en-Provence aime prendre comme référence sa saison 2017. “C’est l’année où je m’étais en quelque sorte révélé. Je pense que c’était ma meilleure saison, et je n’avais pas eu de résultat avant avril-mai”. Cette année, avant le GP de Rhodes, il a commencé à refaire parler de lui fin mars, au Grand Prix de Saint-Etienne Loire et à Annemasse-Bellegarde. “C’était le début du printemps, c’est pour ça”, sourit-il.

LES COLOSSES DU TOUR DE RHODES ?

Florent Castellarnau et ses coéquipiers passent toute la semaine en Grèce. Ce jeudi, ils enchaînent avec le Tour de Rhodes (2.2). Ils roulent depuis leur arrivée dans des conditions pratiquement estivales. “Il fait 20-25°. Avec un temps sec”. Les cyclistes en profitent pour visiter l’île connue pour son colosse, une statue de plus de 30 mètres considérée comme la sixième des Sept Merveilles du monde et qui n’a pas résisté à un tremblement de terre. “On est arrivé vendredi soir. Samedi, on a roulé et on était concentré sur la course de dimanche. Mais lundi, on a visité le centre historique de la ville de Rhodes, apprécie-t-il. Les magasins sont ouverts. Mais comme en France, les restaurants sont fermés”. Les coureurs et l’organisation sont logés dans un grand complexe hôtelier où il n’y a aucun client extérieur à la course.

Ils sortiront ce jeudi pour disputer un prologue de 1,9 kilomètre. Suivront trois étapes en ligne. “On a repéré un peu les étapes comme l’île est petite, et ça va être plutôt dur avec de belles bosses. On pourra s’exprimer, comme on l’a déjà fait dimanche”, assure-t-il. Alors que les courses seront très rares en Europe ce week-end, il a bien conscience de sa chance de disputer une telle épreuve bien loin de Clermont-Ferrand. "Ça a été très compliqué pour le staff à organiser. On aimerait le récompenser avec des bons résultats".

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