Maxime Urruty : « J’aimerais qu’on me fasse confiance »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Maxime Urruty se fait une place. Après avoir eu l’habitude de courir sans cesse à l’avant chez les amateurs, sous les couleurs du Team Pro Immo Nicolas Roux, l’athlète de 27 ans a souffert pour ses débuts professionnels, en février, sur des courses au niveau digne du WorldTour. Le GP La Marseillaise, le Tour de la Provence, le Tour des Alpes-Maritimes et du Var et les Boucles Drôme-Ardèche ont été autant d’occasions de se familiariser avec le très haut niveau. Avec le sentiment de souvent subir la course, mais de prendre de la caisse. Puis dimanche dernier, à Cholet, le coureur de Xelliss-Roubaix Lille Métropole a senti qu’il pouvait commencer à jouer les premiers rôles, face à un plateau il est vrai moins relevé. “Sur les premières courses, je n’étais pas trop à l’aise et je n’avais pas confiance en moi. Mais là, je sens que je suis sur une bonne dynamique”, expliquait-il pour DirectVelo après la course.

Lors de la deuxième manche de la Coupe de France FDJ, Cholet-Pays de la Loire, le Niçois a dû rester vigilant tout au long de la course car les pièges étaient nombreux. “C’était super tendu. Je ne sais pas si c’est à cause du contexte actuel… Mais c’était très nerveux, avec beaucoup d’accélérations, de coups de frein, de chutes… Il faut dire que le circuit était piégeux, et pas forcément dans les descentes mais dans toutes les zones, avec beaucoup de rétrécissements, de virages en S etc”. Suite à une première heure de course disputée à très vive allure, une échappée est partie sans coureur au maillot rose-et-noir. S’en est suivie une période de confusion au sein de la Conti nordiste lorsque Julien Antomarchi et Samuel Leroux se sont mis à rouler à très vive allure en tête de peloton, en reprenant plus d’une minute à l’échappée en quelques kilomètres. “Ils nous ont annoncé ça à l’oreillette puis ils se sont mis à bloc. Je n’ai pas trop compris, on était perplexes”, sourit après coup Maxime Urruty.

« JE COMMENCE À ÊTRE AMBITIEUX »

Finalement, les deux coureurs ont fini par couper leur effort. “On aime bien essayer de mettre quelqu’un dans l’échappée alors en l’ayant ratée, on voulait rattraper le coup. Mais on était en train de laisser des cartouches pour rien. Et puis, même si on avait ramené le peloton, il aurait encore fallu être capable de mettre un gars dans le coup suivant, il n’aurait pas fallu se louper. On a fini par se dire qu’il valait mieux se concentrer sur le final car on avait encore de bonnes cartes à jouer”. Pour tenter de décrocher un gros résultat, mais également “pour le classement de la Coupe de France, qui est assez important pour l’équipe”. De fait, plusieurs coureurs devaient faire le final : “On a essayé. L’idée, c’était que Dylan (Kowalski) et moi-même accompagnions les coups dans les bosses du circuit final, et Jérémy (Leveau) devait faire le sprint, après la chute d’Emiel (Vermeulen). J’ai tenté, et ça ne l’a pas fait, mais j’ai senti que j’étais quand même bien”.

Ces bonnes sensations en fin de course donnent plein d’idées à Maxime Urruty pour la suite. “J’ai fait la course pendant toute la première heure et j’étais encore capable de jouer avec les costauds dans le final. Je me dis que si je reste au chaud jusqu’au moment clé de la course, ça pourrait être vraiment intéressant et du coup, j’aimerais qu’on me fasse confiance, un peu plus”. L’ancien vice-Champion de France Amateurs semble prêt à passer à la phase N°2 de son plan initial, qui consistait d’abord à prendre le pouls du milieu professionnel avant d’espérer être performant. “Je commence à être ambitieux. En février, face aux meilleurs mondiaux, c’était dur. Mais là, en Coupe de France, c’est déjà plus abordable”. Dans ces conditions, il a insisté auprès de son équipe pour disputer la Roue tourangelle, dimanche. “Je ne veux surtout pas casser la bonne dynamique actuelle. J’ai l’impression d’être sur la pente ascendante, ce serait dommage de ne pas courir pendant trois semaines…”.

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