Stefan Bennett n’était venu à Saint-Etienne que pour une chose : gagner. Ce samedi, il n’est pas passé loin d’y parvenir, mais a finalement dû se contenter de la deuxième place (voir classement). “Je ne sais pas si c’est un mauvais jour mais... Non mais... Pff... Je ne sais pas quoi dire”, lâchait-t-il à chaud auprès de DirectVelo. Le coureur du Team Pro Immo Nicolas Roux a eu du mal à trouver les mots pour décrire son sentiment, après un effort brutal. “Après avoir déjà gagné, on ne cherche que la gagne. Je sais qu’il y en a plein qui aimeraient être à ma place mais je voulais juste la gagner”, concède le lauréat de la Ronde du Pays basque, mi-février. “Dans ma tête, ce matin, c’était la victoire ou rien. J’ai tout fait pour la gagner. Dans l'équipe, on a mis en place une tactique pour que chacun se mette en valeur. J’étais le dernier homme, avec un rôle de leader. Mais chacun pouvait gagner avec ses qualités”.

Mais qu’a-t-il donc manqué à Stefan Bennett pour pouvoir l’emporter sur cette première manche de la Coupe de France N1 ? “Ce n'était peut-être pas une course assez dure, très attentiste, même si au final on n’est arrivé qu’à deux… Je ne sais pas ce qu’il a manqué… C’est comme depuis le début de saison. Cette année, j’ai l’impression que c’est assez particulier. Chacun attend que l’autre fasse l’effort. Et à la fin, on arrive au pied de la dernière bosse en étant encore 100, peut-être… Cela dit, je ne sais pas si une course plus dure aurait changé le résultat, car j’aurais peut-être été marqué quand même”. 

IMPATIENT DANS LE FINAL

L’athlète de 28 ans n’a pas compris le comportement de Thomas Bonnet, qui n’a pas souhaité collaborer dans les ultimes kilomètres, après une attaque tranchante de Stefan Bennett dans l’ultime difficulté, non répertoriée, à La-Tour-en-Jarez. “Les gars m’ont bien aidé. J’étais très impatient, vu que j’étais bien, mais j’ai attaqué là où je voulais le faire. Vu qu’il y avait vent de face, j’ai attendu juste avant de tourner à gauche au sommet de « la dernière »… Puis j’ai tout mis pendant une minute. On s’est retrouvé à quatre et je pensais que c’était vraiment pas mal, mais le mec du Vendée U n’a pas passé un relais… Je ne sais pas pourquoi. Je trouve ça dommage. Quand on est quatre avec vingt secondes d’avance, on passe son bout”.

Malgré cette frustration passagère, l’actuel leader du classement national FFC-DirectVelo est parvenu à sortir encore une fois, avant la flamme rouge. Avant de se faire devancer par Paul Lapeira au sprint. “Il est censé être plus rapide que moi, mais c’est surtout que je n’y ai pas cru, en fait. Il a lancé aux 200 mètres et je me suis vite rassis. Puis j’ai fait un deuxième sprint… Avec un sprint plein, ça ne se serait pas joué à grand-chose. Je suis un peu déçu pour mes coéquipiers mais ce soir, on se dira sûrement que c’est pas mal. On marque des points, on est présent, c’est pas mal”, insiste-t-il pour conclure.