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A Saint-Etienne, les Juniors n’ont « rien à perdre »

Crédit photo Amédée Da Fonseca

Crédit photo Amédée Da Fonseca

Ce sera l’une des attractions de ce samedi sur les routes de la première manche de la Coupe de France N1. Julien Thollet, sélectionneur de l’Équipe de France Juniors, a décidé d’emmener six Bleus au milieu des meilleurs coureurs Élites de l’Hexagone, pour le Grand Prix de Saint-Étienne Loire. Une belle surprise et une grande joie pour Grégory Pouvreault (lire ici). Mais aussi pour les cinq autres coureurs sélectionnés, à l’image de l’actuel leader du Challenge Morphologics-DirectVelo Juniors, Pierre Gautherat. “Je suis surpris et vraiment content. C’est super cool. Entre nos participations aux courses Élites et cette sélection, on n’est pas trop pénalisés, même si toutes les courses 100% Juniors et à l’international sont annulées pour le moment. Disputer une manche de Coupe de France N1, c’est encore un autre « level ». En disputant ce genre de courses, on va vite être prêt pour passer chez les Espoirs. Sans la covid, on n’aurait pas pu faire ça. C’est un mal pour un bien, en quelque sorte”, synthétise-t-il auprès de DirectVelo.

UN TEST LONGUE DISTANCE

Léo Kraemer a lui aussi été “agréablement surpris” au moment d’apprendre la nouvelle. Je suis très curieux de découvrir cette course, avec l’envie d’acquérir un maximum d’expérience. Je vais pouvoir rouler avec des mecs qui vont, pour certains, passer pro l’année prochaine. Ce n’est que du bonheur”.

Sur les routes de la Loire, les U19 sélectionnés vont devoir se coltiner une distance totale de 167,6 kilomètres, en plus du fictif, long de près de dix bornes. “Le maximum que j’ai fait jusqu’à présent, c’était sur Dijon-Auxonne-Dijon (155 km, NDLR). Mais là, il y aura le dénivelé en plus”, prévient Pierre Gautherat. “Je m’attends à quelque chose de différent, même si j’ai déjà couru face à de grosses équipes comme Dijon ou Etupes. Ce sera encore un autre niveau, avec les meilleurs coureurs de chaque N1”, enchaîne l’habituel sociétaire du VC Dolois. Léo Kraemer n’a pas, lui non plus, l’habitude de ce type de distance : “ça va faire pas mal mais c’est un bon test. Je vais peut-être me découvrir de nouvelles limites”.

ÊTRE ACTEUR DE LA COURSE

Les deux coureurs ne comptent pas nécessairement calculer leurs efforts par crainte d’être limités physiquement dans le final. “Pourquoi pas essayer de rester aux avant-postes jusque dans le final et aller faire un petit résultat si c’est possible. Il faudra bien analyser comment ça se passe sur les trente premiers kilomètres. Peut-être que ça partira dans tous les sens ou qu’à l’inverse, un groupe de trois ou quatre va filer d’entrée. Si je me retrouve devant dans un groupe en suivant un coup, je ne vais pas me relever parce que j’ai peur de ne pas tenir les 176 kilomètres, promet ainsi Pierre Gautherat. Si je dois craquer sur la fin, ce ne sera pas grave. On n’a rien à perdre, on y va tous sans pression, même si on est sûrement tous les six dans le flou avant la course. On est heureux d’être en Équipe de France et il y a une certaine excitation d’en découdre, c’est tout”.

Un état d’esprit qui rejoint en effet celui de l’athlète de l’UC Haguenau. “Je ne viens pas dans l’optique de me contenter de suivre, assure l’Alsacien Léo Kraemer. J’ai envie de me montrer, on veut tous prouver qu’on est des compétiteurs. Si c’est juste pour dire de faire 170 bornes, je peux les faire autour de la maison à l’entraînement”, conclut celui qui n’a, justement, réalisé qu’une seule fois une telle distance à l’entraînement. “Et elle m’était bien restée dans les jambes”, rigole-t-il.

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Portrait de Pierre GAUTHERAT
Portrait de Léo KRAEMER