Alan Riou attendu en Coupe de France

Crédit photo Aurélien Regnoult

Crédit photo Aurélien Regnoult

Le vent d'ouest et la pluie sont annoncés au départ de Paris-Troyes. "S'il est bien orienté, ça va bordurer", prédit Alan Riou. Le coureur d'Arkéa-Samsic s'attend à une compétition de haut-niveau ce dimanche où il faudra prendre la course dans le bons sens pour espérer briller à l'arrivée. "Il n'y aura pas d'oreillette, le briefing sera important. Il ne faudra pas se faire piéger pour ne pas avoir à rouler", explique-t-il à DirectVelo.

L'APPRÉHENSION D'ALLER FROTTER

La Classique a le label 1.2 mais pour le professionnel, "cette année, on peut la comparer à une manche de Coupe de France, il ne manque que les WorldTeams françaises. Toutes les ProTeams sont là pour faire la course", remarque-t-il. La façon de courir dans cette Classe 2 risque d'en être modifiée, y compris dans la formation bretonne. "Amaury Capiot est notre grosse pointure mais j'aurai plus de liberté que pour une ProSeries", ajoute-t-il.

L'ancien maillot jaune du Tour de l'Avenir se présentera au départ de Nogent-sur-Seine avec seulement un jour de course dans les jambes, quand certains coureurs de N1 en compte déjà cinq, voire six. "J'ai repris au Grand Prix Jean-Pierre Monseré. Je devais commencer plus tôt, mais des courses ont été annulées. Le programme a été remanié et il a fallu s'adapter". Pour sa première course en 2021, la forme était là. "J'avais de bonnes sensations et de la force dans les jambes. Mais il y avait aussi l'appréhension d'aller frotter dans une course en circuit, sans vent, où c'était souvent en boule", précise-t-il. Et après cette reprise, "il n'y a plus qu'à enchaîner".

Pour la suite de la saison, le 3e du Grand Prix d'Isbergues 2017 ne connaît pas son programme au-delà de la fin mars à cause de tous les reports de course. "Pour l'entraînement, c'est dur de se projeter, il faut rester motivé. Je fais des blocs et aussi pas mal de derrière scooter. Je me suis investi dans deux stages personnels dans le sud de la France pour rouler sous des bonnes conditions", fait-il remarquer.

« JE N'AI PAS ENCORE PU LE MONTRER EN COURSE »

Pour sa troisième année chez les pros, Alan Riou sait que son équipe l'attend "dans les courses 1.1, les manches de Coupe de France, les courses du troisième front, pour essayer de me montrer. Et aussi comme équipier sur les plus grandes courses". Il souhaiterait également participer au Tro Bro Leon (1.Pro), "une course très prisée dans l'équipe. J'aimerais aussi découvrir au moins une nouvelle Classique WorldTour que fera l'équipe".

À bientôt 24 ans, le Breton ressent qu'il s'améliore dans des domaines essentiels en course. "J'ai progressé, même si je n'ai pas encore pu le montrer en course, dans les ascensions de petits cols. C'est important chez les pros de passer ces difficultés pour prétendre être un puncheur-sprinteur en fin de course". Son goût va aux "courses usantes, avec des conditions difficiles comme Binche-Chimay-Binche qui me convient bien et où je m'étais distingué fin 2019 (14e et dans le groupe de tête avec Oliver Naesen, Jasper Stuyven, Florian Sénéchal, Stefan Küng ou encore Damien Touzé, NDLR). Quand je suis en forme, j'aime bien ces courses où ça casse par l'arrière".

Le contrat d'Alan Riou avec la ProTeam sera à renouveler à la fin 2021. "L'équipe est contente de moi, de mon travail pour les leaders. L'an dernier, j'avais bien travaillé en début de saison à Laigueglia puis à l'Occitanie pour la reprise, mais je n'ai pas pu disputer les courses qui me conviennent le mieux, rappelle le 16e du prologue du Tour du Portugal. À moi de saisir ma chance".

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