Killian Larpe a-t-il définitivement lancé sa saison ce week-end ? Après des débuts discrets sur l'Essor Basque, il s'est montré à son avantage sur les deux courses  disputées ces derniers jours. "J’ai été malade sur les deux week-ends de l’Essor Basque, et je n’ai pas eu de résultat probant, confirme le coureur de 24 ans. Là, j’ai bien senti que les sensations revenaient. J’espère que ça va lancer ma saison." Échappé, dimanche, sur la Vienne Classic (Élite Nationale), il avait, dès le matin, l'ambition d'aller à l'avant. "J’avais envie de prendre la course par le bon bout. On savait qu’il y avait une grande probabilité d’avoir un sprint, mais l’échappée avait aussi une petite chance. Tout le monde connaissait le parcours. Il fallait être vigilant dans les premiers grimpeurs, et c'est là que j'ai réussi à sortir", explique-t-il à DirectVelo.

« DES EFFORTS QUI VONT COMPTER »

Une entreprise qui n'a pas été couronnée de succès, l'échappée étant reprise dans le dernier tour, mais dont il ressort satisfait. "On a essayé de rivaliser avec le peloton, et nous n’avons pas été repris loin de l'arrivée. Peut-être qu’à plus de cinq coureurs, ça aurait pu le faire. Mais ce sont des efforts qui vont compter pour la suite." D'autant que la veille, il avait également terminé à la 8^e place de la première manche du Trophée Maxime Médérel (Toutes catégories), au terme d'un sprint remporté par Romain Guillot (voir le classement). Un résultat inattendu, mais qu'il apprécie forcément. "Je n’étais pas censé faire le sprint, mais plutôt replacer au mieux mon sprinteur. Mais avec 200 coureurs au départ, il y avait vraiment beaucoup de monde dans le final, et on s’est un peu perdu. Mais vu que j’étais bien placé, j’y suis allé à fond."

Le signe d'une condition en constante amélioration, lui qui relève l'impressionnante densité depuis le début de la saison. "Avec la Covid, chaque course est bonne à prendre. Forcément, le niveau était déjà très élevé dès le début de saison, avance-t-il. Chaque week-end, on a l’impression d’être sur une Coupe de France. Ma condition était assez correcte, mais certains étaient déjà au top lors des premières courses. J’étais là au Bédat (13^e), et je me sens de mieux en mieux. C’est positif." Ses premiers résultats sous ses nouvelles couleurs sont de bon augure pour la suite.

DES RESPONSABILITÉS HUMAINES ET SPORTIVES

Car après cinq saisons sous les couleurs du Team U Cube 17, il a rejoint cette année l'Océane Top 16 (lire ici). Comme un retour aux sources pour ce Charentais d'origine. "Ça fait toujours plaisir. Je connais bien la famille Bauchaud. C’est une équipe avec un état d’esprit familial. L’entente est très bonne, et je crois que nous avons un bon équilibre au sein de l’effectif." Dans une formation qui s’est largement renouvelée à l’intersaison (voir ici), il aura des responsabilités accrues. "C’est vrai que l’équipe repart sur un cycle. Beaucoup de jeunes sont arrivés, et je fais partie des plus expérimentés, relève-t-il. Dans le projet qu’on m’a proposé, j’aurai des responsabilités sportives, mais aussi humaines. En course, ce sera mon rôle d’aiguiller au mieux les plus jeunes, mais aussi d’aller marquer des points en Coupe de France."

À l'aise avec cette "bonne pression", Killian Larpe aimerait désormais "lever les bras", lui qui n’a plus gagné depuis une étape du Tour de la Guadeloupe en 2019. La saison 2021 apparaît comme charnière dans sa carrière. Il s'explique. "L’année dernière, je m’étais donné deux ans pour ne faire que du vélo. Forcément, 2020 a été une année compliquée, donc j’espère que ce sera mieux cette année. Je m’investis totalement au niveau de l’entraînement et de la récupération, et j’espère passer ce cap physique." Ainsi, histoire de confirmer la montée en puissance entrevue ces dernières semaines, il ambitionne d'aller chercher un gros résultat dans les prochaines semaines, que ce soit sur Le Poinçonnet-Panazol (13 mars), un profil "qui me convient", ou le week-end suivant, au Tour des 4B (20 mars) et le Prix de Buxerolles (21 mars), deux épreuves Élite Nationale déterminantes pour son équipe, qui évoluera une nouvelle fois près de la maison. "Il faut profiter de chaque course", conclut-il.