Lewis Askey espérait piéger les sprinteurs

Crédit photo James ODVART / DirectVelo

Crédit photo James ODVART / DirectVelo

Lewis Askey était intenable, ce dimanche, sur les routes du Grand Prix Jean-Pierre Monseré (1.1). Présent dans l’échappée du jour, le Britannique a ensuite tenté l’aventure en solitaire dans le final. Avant d’être rapidement ramené à la raison par un peloton bien décidé à laisser les sprinteurs s’exprimer dans la ligne droite finale tracée au cœur de la bien nommée ville de Roulers. “Je comptais prendre l'échappée aujourd'hui (dimanche) alors je me suis mis devant dès le départ et j'ai fait attention à être bien placé sur les toutes premières minutes de course pour ne pas rater le coup”, expliquait le coureur de la Conti Groupama-FDJ auprès de DirectVelo, quelques minutes après en avoir terminé. “J'ai quand même eu un temps de retard au moment où c'est sorti. J'ai vu que ça filait et j'ai dû faire l'effort pour y aller et boucher le trou”. Puis l’athlète de 19 ans s’est donc retrouvé dans cette échappée de neuf unités. “C'était un bon groupe. On a commencé à rouler un peu plus au train au moment où le peloton a décidé de faire la même chose, ce qui nous a laissé une petite marge pour espérer. Étant donné la composition et le nombre de coureurs dans l'échappée, je me suis dit qu'il était possible de leur donner du fil à retordre en roulant de la sorte pendant un bon moment avant de nettement accélérer à l’abord des deux derniers tours, même si on se doutait que ça allait se finir par un sprint massif ici”.

UNE TENTATIVE EN SOLITAIRE

Malheureusement pour Lewis Askey et ses compagnons de fugue, le peloton ne comptait déjà plus qu’une minute de retard au moment d’aborder ces fameux deux derniers tours de circuit, à quelques 40 kilomètres de l’arrivée. “Forcément, on n'avait pas trop forcé pendant une bonne partie de la course alors on avait encore pas mal de jus dans le final. Lorsque l’on a nettement accéléré, tout le monde a commencé à paniquer. J’avais vraiment le sentiment qu’on pouvait mettre à mal les équipes de sprinteurs jusqu’aux tous derniers kilomètres mais certains ne passaient pas trop devant. Alors je suis allé voir ceux qui semblaient les plus forts de l’échappée pour leur proposer de ressortir à quelques-uns seulement, pour faire le tri”. Lewis Askey ne trouve pas alors nécessairement l’appui espéré et décide d’y aller seul, avant d’être repris quelques hectomètres plus loin par un trio, avec notamment Clément Carisey (Delko). “Puis j’y suis retourné seul encore une fois ! Mais ça n’a pas vraiment marché, sourit-il après coup. Ce n’était pas le meilleur scénario… Mais au moins, j’avais les jambes”

DES (PETITS) AIRS DE PARIS-ROUBAIX

Sur l’épreuve flamande et ses portions pavés, il s’est rappelé au bon souvenir de Paris-Roubaix, qu’il a remporté chez les Juniors en 2018. “Ce n’était pas les mêmes pavés qu’à Roubaix sur les secteurs à cinq étoiles (rires). Mais je m’y sentais bien, c’est vrai. J’ai apprécié ce parcours !”. Lewis Askey a ainsi eu l’occasion de retrouver des terrains qu’il affectionne tout particulièrement dès ses deux premiers jours de course de l’année, après avoir déjà participé au Samyn (1.1) il y a quelques jours. “J’y avais déjà de bonnes jambes aussi, mais j’avais besoin de me tester et de me faire mal ici”. C’est chose faite. Pour la suite, le garçon devrait enchaîner les courses d’un profil similaire, y compris avec la WorldTeam, lui qui avait déjà participé au Mont Ventoux Dénivelé Challenge avec la maison mère l’été dernier. “Courir avec la WorldTeam est super excitant, pour l’expérience et pour la suite de ma carrière. Tu connais déjà les gars, tu sais comment ça marche, si un jour tu veux aller au-dessus. Ça facilite la transition. On devrait me voir sur les courses qui me conviennent prochainement et j’ai hâte !”, promet-il au moment de confier son bonheur d’avoir un calendrier si riche et varié. “Je me sens super chanceux d’évoluer dans cette équipe. L’an dernier déjà, malgré la pandémie, on avait un solide calendrier avec notamment le Baby Giro ou Paris-Tours Espoirs. Cette année encore, j’entends des coureurs me dire qu’ils n’ont pas de quoi trop courir, alors je me félicite d’autant plus d’être dans cette situation”. Et visiblement, il en profite pour courir avec cœur et passion. 

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Lewis ASKEY