Vojtech Sedlacek débute bien la saison. Après une 5e place à Tourtour aux Boucles du Haut-Var, le sociétaire du CC Etupes est monté sur le podium au Grand Prix d’Onjon (voir classement). “Je suis content vu ma chute en début de course“, déclare à DirectVelo le Tchèque qui est tombé avec une bonne partie du peloton vers le kilomètre 40. “J’ai dû attendre près de 2’30“ pour changer de vélo. Pendant près de 20 kilomètres, j’ai chassé derrière le peloton. Je suis revenu juste avant que les bordures se forment“.

Dans le final, le coureur qui fêtera bientôt ses 22 ans s’est retrouvé dans un groupe de neuf coureurs avec ses coéquipiers Léo Vincent et Erwan Soulié. “Tom Dernies a attaqué dans la dernière montée. Je l’ai suivi. Au sprint, j’ai été battu. Je ne savais pas que le vainqueur était un Junior (Pierre Gautherat, NDLR). On m’a dit après qu’il était très fort, que c’est un des meilleurs de sa catégorie“. Le puncheur préfère normalement quand le terrain est plus escarpé. “C’est bien de montrer que je peux aussi me distinguer sur une course plutôt plate avec des bordures“. Il n’est pas encore à 100 % de sa condition. “Mon pic de forme est prévu pour fin mars-avril avec le Grand Prix de Saint-Etienne Loire et le Tour de Saône-et-Loire où il y aura un contre-la-montre qui me plaît“, dit celui qui avait également coché Liège-Bastogne-Liège avant le report de l'épreuve.

UNE SAISON 2020 AVEC PLEIN D’ACCROCS

Vojtech Sedlacek revient de loin. L’an passé, il a enchaîné les problèmes. “Quand je suis revenu dans mon pays en mars, j’ai attrapé le Covid. J’avais perdu le goût et l’odorat. J’avais également des difficultés pour respirer. Quand j’ai repris l’entraînement, je n’étais qu’à 50 % de mes capacités“. Il était encore gêné en août sur le Tour de République tchèque (2.1). “J’ai dû abandonner lors de la 3e étape, il faisait très chaud. C’était dur pour moi“. Ensuite, il s’est cassé la clavicule à l'arrivée de son Championnat national Espoirs. Après quatre semaines de home-trainer, il a repris l’entraînement à l’extérieur et a senti une différence. “Lorsque j’ai fait mes premiers exercices de PMA, je n’avais plus de soucis pour respirer. J’avais enfin récupéré du Covid“. Puis, il est retourné en France disputer trois courses. Et la malchance l’a encore poursuivi. Il est tombé malade après Châtillon-Dijon et il s’est abîmé les côtes lors d’une chute après dix kilomètres à Nantes-Segré. Enfin, en rentrant chez lui, il s'est retrouvé... deux semaines en quarantaine étant donné que ses parents étaient positifs à la Covid-19.

“J’ai encore une petite gêne, mais ça va mieux de jour en jour. J’espère que ça sera définitivement parti d’ici quelques semaines“, explique-t-il à propos de ses côtes. Après avoir pris part au Tour de l’Avenir en 2019 avec le Centre Mondial du Cyclisme, il aurait dû participer à la course référence chez les Espoirs avec la sélection de République tchèque l’an passé. Pour sa dernière année dans la catégorie, il souhaite y regoûter. Fin mai et début juin, il aura deux autres manches de la Coupe des Nations à son programme avec l’Orlen Nations Grand Prix et surtout la Course de la Paix dans son pays. “Je connais bien les routes. Il y a des bosses très dures. C’est une belle course“. À bientôt 22 ans, il a conscience que 2021 est une année charnière dans sa carrière, lui qui est présent depuis 2018 au CC Etupes. “J’espère devenir pro dans une ProTeam ou une WorldTour“.