Baptiste Lavigne veut passer un nouveau palier

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Il ne le cache pas, Baptiste Lavigne réalise "de loin" son meilleur début de saison. Satisfait d'avoir pu "peser sur la course" lors de l'Essor Basque, il était reparti avec le plein de confiance du Pays basque, en dépit d'une 14e place sur le Tour de Basse-Navarre comme meilleur résultat. "Il y avait vraiment un gros niveau, plus que les autres années, relève auprès de DirectVelo le coureur de l'Occitane Cyclisme Formation. C'était très homogène, avec toujours des groupes conséquents à l'arrivée. Même si je n'ai pas eu de résultat, j'ai senti que j'étais là".

Le résultat en question, il est finalement allé le chercher le week-end dernier sur le Grand Prix d'Ouverture de Carlus (Toutes Catégories). À l'issue d'une course remportée par son coéquipier Kévin Besson (voir classement), le coureur de 23 ans, qui évoluait sous les couleurs de son club du CA Castelsarrasin, est venu prendre la 4e place. Comme pour confirmer les progrès des derniers mois. "J'ai fait un super hiver. Je n'ai jamais été aussi sérieux, confirme-t-il. J'ai l'impression d'avoir eu ce déclic mental et physique. Ça va avec ma progression linéaire".

Dans le Tarn, il a confirmé la domination de son équipe, également 3e grâce à Aurélien Costeplane. Plus qu'un accessit personnel, un travail d'équipe. "Il n'y avait pas de leader désigné, le but était surtout de jouer le surnombre, explique le 4e du Tour du Périgord 2020. Avec le vent, il fallait être présent d'entrée et ne pas se faire piéger". Une consigne respectée à la lettre, puisqu'il est parvenu à prendre le bon coup. "Je me suis retrouvé avec Kévin. Comme d'habitude, il m'a bien conseillé au niveau de l'alimentation et des relais. Ensuite, d'autres coéquipiers sont rentrés, et là on s'est retrouvés en surnombre. Tactiquement, c'était bien joué. Puis Kévin est parti, et il a fait du « Be-Bess ». C'était un beau numéro". Baptiste Lavigne s'est ensuite extirpé du groupe principal en compagnie d'Aurélien Costeplane, pour aller chercher le Top 5. "Ces courses permettent de progresser tactiquement, avance-t-il. C'est là-dessus que l'Occitane essaye de nous faire travailler. Que ce soit les DS, ou des coureurs comme Kévin et Romain Campistrous, ils ont plus d'expérience. Ils m'aident beaucoup".

« L'IMPRESSION DE FRANCHIR DES PALIERS EN MÊME TEMPS QUE L'ÉQUIPE »

Ainsi, celui qui se définit comme un coureur complet, "typé grimpeur, mais aussi à l'aise sur le plat ou au punch", semble s'épanouir pleinement à l'Occitane, où il évolue depuis 2019. "J'ai l'impression de franchir des paliers en même temps que l'équipe. L'ambiance est vraiment familiale, les nouveaux sont bien intégrés. L'équipe fait vraiment de la formation avec moi. J'apprends à avoir confiance en moi et à courir juste. Je leur en suis vraiment reconnaissant".

Du travail de fond, qu'il faudra bientôt mettre à profit. Son directeur sportif Guillaume Souyris lui a d'ailleurs bien fait comprendre que "compte tenu de ma forme de début de saison, j'allais devoir me responsabiliser, et passer ce palier pour pouvoir aller chercher des points sur les manches de Coupe de France, ou jouer la gagne". 

Après une fracture du coude qui a largement perturbé sa seconde partie de saison 2020, Baptiste Lavigne compte bien poursuivre sur sa lancée du début d'année 2021. Après avoir eu la chance, dans un contexte sanitaire compliqué, de courir comme prévu en février, il espère commencer le mois de mars sur le Trophée Maxime Méderel et la Vienne Classic (6 et 7 mars), deux épreuves plates qui seront davantage "des épreuves de formation. Je dois m'habituer à frotter et à mieux me placer lorsque la course est moins usante". Avant d'enchaîner, si possible, la semaine suivante avec Le Poinçonnet-Panazol (13 mars), puis Annemasse-Bellegarde (28 mars). Avec, toujours, cette envie "d'aider l'équipe, et de jouer au maximum le surnombre". 

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