Valentin Paret-Peintre : « Être un moteur du groupe »

Crédit photo Aurélien Regnoult - DirectVelo

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Valentin Paret-Peintre et AG2R Citroën U23 lancent leur saison ce dimanche à l'occasion du Circuit de la vallée du Bédat. Espoir 2e année, le Haut-Savoyard est déjà devenu un cadre du club chambérien. “Le groupe a beaucoup changé. Je fais déjà partie des anciens, constate-t-il auprès de DirectVelo. Par rapport à mes résultats de l’an passé, je dois être un moteur du groupe. Je dois le tirer vers le haut alors que l’an dernier je découvrais”. Ce rôle de taulier, il l’apprécie. “En Équipe de France Juniors, j’essayais d’amener une bonne émulation au sein du groupe. Cette année, sur les grandes courses, j’aurai plus de pression que l’an passé”.

CAPABLE DE JOUER AVEC LES MEILLEURS

En septembre dernier, l’Annemassien a changé de statut. Quelques jours après une première sélection en Équipe de France Espoirs pour un stage à la montagne, il s’était offert l’étape du Plateau de Bonascre sur la Ronde de l’Isard (2.2U) avant de prendre la 6e place du général. “Je suis arrivé à l’Isard sans savoir où me situer en montagne par rapport au niveau mondial, et je m’étais rassuré”, dit-il avec quelques mois de recul. L’ancien lauréat de la Classique des Alpes Juniors a ainsi pu couper sereinement en fin de saison dernière. “J’ai vu que j’étais capable de jouer avec les meilleurs en étant en forme. C’est sûr que c’est très important pour la saison à venir. Je saurai au départ d’une course montagneuse que je pourrai avoir la possibilité de la gagner”.

Son année 2021 a débuté par un nouveau stage avec l'Équipe de France, toujours en Haute-Maurienne mais cette fois-ci sans son vélo. “C’était sympa de skier, de découvrir des nouvelles têtes. C’est toujours un plaisir de venir en stage avec l'Équipe de France”. Au milieu des tricolores, il semblait particulièrement à l’aise. “Je trouve assez vite ma place dans un groupe, je ne suis pas trop timide. Ça facilite les choses. Je connaissais beaucoup de coureurs mais même, j’arrive à m’intégrer et à créer des petits délires”.

« ON EN RIGOLE TOUS LES DEUX »

Son hiver s’est bien passé. “J’ai bien augmenté les charges d’entraînement”. Si la course est maintenue, il sera l’un des hommes à suivre fin mars à Annemasse-Bellegarde. “Je vais aborder la course avec beaucoup moins de pression que l’an passé si elle avait été maintenue, confie-t-il. Je pensais l’an dernier que je devais la gagner. Maintenant, avec ma victoire à l’Isard notamment, je me sens moins obligé de m’imposer. J’ai fait autre chose à côté même si bien sûr j’ai envie de la gagner. Mais si ce n’est pas le cas, ça ne sera pas grave”. Cette épreuve, organisée par son ancien club et par son père Olivier, représente beaucoup pour sa famille. “Quand j’étais petit, je pensais que c’était une course pro, sourit-il. Ça arrive à 100 mètres de chez moi. Il y a un feeling différent par rapport aux autres courses”.

Ces prochaines semaines, il risque d’entendre régulièrement que son frère Aurélien s’y est imposé avant de passer pro en 2018. “Mon frère a mis quatre ans à la gagner, et j’ai une chance en moins !”, plaisante-t-il en référence à l’annulation de 2020. Avec son succès marquant à la Ronde de l’Isard, Valentin Paret-Peintre s’est fait davantage connaître. “Je sens qu’on parle plus de moi depuis. Avant, on me parlait beaucoup de mon frère, mais on commence à parler de moi à mon frère. C’est sympa, ça me fait plaisir”. Une comparaison pénible à la longue ? “Un peu à mon arrivée en première année Junior, surtout car je n’avais rien fait jusque-là. Mais j’ai bien marché en J1, j’avais été retenu au Championnat d’Europe. J’ai pris à ce moment-là de la confiance. J’arrive à me détacher de cette pression. On en rigole tous les deux. Ça me tire vers le haut”.

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