Clément Champoussin : « Je n’ai pas fait d’erreurs »

Crédit photo Nicolas MABYLE / DirectVelo

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Il fallait avoir les nerfs solides dans le final ! Après une course décousue marquée par de nombreuses attaques, ils n’étaient plus que trois, puis finalement deux, à pouvoir se disputer la victoire sur la Faun Ardèche Classic. Battu par David Gaudu (Groupama-FDJ) au sprint, Clément Champoussin a une nouvelle fois montré l’étendue de ses qualités en décrochant la 2e place (voir classement). "Je n’ai pas fait d’erreurs, c’était un sprint côte-à-côte à 200 mètres de la ligne. Il était tout simplement plus fort que moi, j’ai tout donné", résume le sociétaire d’AG2R Citroën, loin d’être dépité une fois la ligne franchie. Et pour cause, il a fallu être costaud dans les moments clés pour en arriver jusqu’à ce scénario, et résister aux éliminations successives des groupes, par l'arrière. 

C’est à 25 kilomètres de l’arrivée que Hugh Carthy (EF Education-Nippo) a décidé d’accélérer dans la montée vers Saint-Romain-de-Lerps. "Lorsqu’il est parti seul, c’était compliqué derrière car on ne s’entendait pas. David (Gaudu) a finalement fait l’effort puis on a pu rentrer à deux", décrit Clément Champoussin. Puis les trois ne seront plus revus. La bataille regagne en intensité à chaque point clé. "David a d’abord fait une petite cassure dans la descente, mais on a bien collaboré pour rentrer. Finalement on s’est regroupé tous les trois avant la dernière montée. Mais on ne s’est pas départagé, c’était super dur dans la dernière ascension"

« D’HABITUDE J’AI DU MAL À METTRE EN ROUTE »

Cette dernière montée a fait très mal aux organismes. "Il ne fallait pas que je lâche, car ensuite il y avait cinq kilomètres vent de face, ça serait rentré de derrière. C’était capital de s’accrocher sans perdre quelques mètres. J’ai fait une belle dernière ascension, c’était au mental. On avait pas mal de bornes dans les jambes, c’était encore plus difficile". Et pas question d’en faire moins pour attendre le retour d’Aurélien Paret-Peintre, vainqueur au sprint du Grand Prix La Marseillaise lors de la course d'ouverture, il y a près d'un mois maintenant. "On n'était que trois, le DS m’a demandé de collaborer, il fallait que je roule". C’est encore dans la descente que la tendance évolue. Déjà peu à l’aise dans les précédentes, Hugh Carthy lâche quelques mètres à ses adversaires. "On a fait un écart. On s’est retrouvé à deux donc il fallait continuer ensemble et collaborer jusqu’à l’arrivée". Puis le Niçois a donc dû s'incliner dans la dernière ligne droite.

Les compteurs restent tout de même au vert pour la suite et il y a clairement beaucoup de positif à retirer de ce podium en terres ardéchoises. "D’habitude, j’ai du mal à mettre en route. Là, c’est un bon début pour ma deuxième course seulement, estime celui qui avait déjà terminé 11e du Tour des Alpes-Maritimes et du Var. Il y a beaucoup de bons coureurs au départ, j’en suis assez satisfait". À seulement 22 ans, celui qui s’est révélé à de nombreuses reprises chez les Espoirs (4e du Tour de l’Avenir 2019), et qui a même disputé son premier Grand Tour sur la dernière Vuelta, signe donc encore une performance notable. Avant peut-être une nouvelle chance, ce dimanche, sur la Royal Bernard Drôme Classic.



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