Thibault Ferasse : « J'attends mon heure »

Crédit photo Nicolas MABYLE / DirectVelo

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La saison 2021 doit marquer un tournant dans la carrière de Thibault Ferasse. Après quatre premières saisons professionnelles passées au niveau Continental, à l'Armée de Terre puis chez Natura4Ever-Roubaix Lille Métropole - avec entre-temps un retour d'un an chez les amateurs à l'UC Nantes Atlantique en 2018 -, le puncheur de 26 ans s'est engagé pour deux ans avec la ProTeam bretonne B&B Hôtels p/b KTM. Pour ses débuts avec les « Men in Glaz », au Grand Prix La Marseillaise puis ce week-end lors du Tour des Alpes-Maritimes et du Var, le garçon a travaillé pour ses coéquipiers. "Je suis lucide sur mes sensations du moment. Aujourd'hui, je ne peux pas jouer la gagne et c'est pour ça que je me sacrifie pour le collectif et c'est bien normal. Quand je serai en meilleure condition et que je penserai pouvoir jouer la gagne, l'équipe y sera attentive", synthétise-t-il depuis Fayence (Var) pour DirectVelo. 

Sur ce mois de février, certains coureurs de l'équipe rongent leur frein et n'ont toujours pas repris la compétition (lire ici). Thibault Ferrasse, lui, peut courir et il compte bien en profiter pour monter en régime. "Je ne sais pas si on peut dire que je faisais partie des coureurs prioritaires (expression utilisée au moment de l'interroger sur le sujet, NDLR) mais en tout cas, j'étais opérationnel pour ce début de saison. J'étais très motivé. Nous sommes tous solidaires : on veut gagner et ça se voit dans notre manière de courir. On prend des risques comme le premier jour avec Quentin Pacher. Pour ma part, j'essaie de faire mon travail du mieux que je le peux. C'est une découverte dans ce domaine-là. Pour l'instant, je me focalise sur le travail pour mes leaders en les positionnant du mieux possible dans le final. Avec cette concurrence et ce niveau en février, il faut des coureurs qui se sacrifient pour que l'équipe gagne. On tourne autour depuis La Marseillaise mais j'espère qu'on va réussir à conclure bientôt"

« QUAND UNE OPPORTUNITÉ SE PRÉSENTERA... »

Cantonné à un rôle d'équipier pour le moment, le lauréat des Boucles de la Mayenne 2019 - auteur de nombreux Top 10 sur des courses d'un jour telles que le Tour du Doubs, le Tour du Finistère ou encore le Grand Prix de la Somme par le passé - compte bien jouer sa propre carte à terme. Et il se sent capable de faire de belles choses. "J'attends mon heure. Je veux faire des résultats : c'est un objectif personnel, je bosse pour et il y aura forcément un moment où mon heure viendra. Pour l'instant, je reste concentré sur mon travail pour l'équipe mais je sais que j'ai bien travaillé cet hiver et je pense que ça va payer bientôt". Et ce, il l'espère, dès les semaines à venir. "Dès avril, et même bien avant en fait. Dès que possible ! (rires). Quand une opportunité se présentera, j'essaierai de la mettre au fond. L'objectif de cette année est vraiment de lever les bras. Pour arriver dans cette condition optimale un peu plus tard, ça passe par le fait de bien bosser pour mes leaders pour l'instant", insiste-t-il.

Et à plus long terme : Thibault Ferasse s'imagine-t-il sur les routes du Tour de France en juillet ? Bien qu'il en rêve sans doute, le Nantais ne souhaite pas se projeter si loin. "Le Tour me parait très loin pour l'instant. Il y a une équipe très solide, il faudra faire des résultats pour espérer quelque chose. L'objectif, encore une fois, c'est d'abord de lever les bras sur une course. Le Tour, c'est lointain...", répètait-il avant d'aller prendre place sur la ligne de départ de la deuxième étape de ce Tour 06-83. Et peut-être bien que le Tour de France pourrait se présenter à lui si, justement, il venait à en claquer une belle dans les semaines ou les mois à venir. 

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