Célestin Guillon : « On se sent pousser des ailes »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

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Marc Sarreau, Léo Vincent, Alexys Brunel, ou encore Jérémy Cabot. Célestin Guillon complète ce mardi la belle liste des vainqueurs à Tourtour sur les Boucles du Haut-Var (voir classement). ”Ce sont des grands noms. Je ne m'en rends pas compte”, sourit le sociétaire de Laval Cyclisme 53. Il n’aurait jamais imaginé s’imposer sur les hauteurs du village varois. “Je ne m’y attendais pas du tout, insiste-t-il. Si on m’avait dit ce matin que j’allais gagner, je ne l’aurais pas cru… Ça va me faire un déclic, c’est sûr”.

BIEN ENTOURÉ

Laval Cyclisme 53 avait placé dans l’échappée matinale Valentin Guillaud, accompagné de six coureurs. “Nous avons laissé les autres rouler derrière l’échappée. Nous avions plutôt dit qu’aujourd’hui (mardi), c’était pour Fabien (Rondeau)”. Mais il a tellement voulu bien faire qu’il était idéalement placé quand le bon coup sort, à 40 kilomètres de l’arrivée, juste après le passage au sommet du col de la Bigue.

Ils sont sept costauds à l'avant : Maxime Agut (AVC Aix-en-Provence), Léo Vincent, Vojtech Sedlacek (CC Etupes), Léo Boileau (EC Saint-Etienne Loire), Antoine Grand (Team Matériel-Velo.com-VC Vaulx-en-Velin), Hugo Toumire (VC Rouen 76), et donc Célestin Guillon. Il ignorait l’identité d’une bonne partie de ses adversaires. “Ça ne fait que trois ans que je fais du vélo. Les noms, je ne les connais pas forcément”, sourit le coureur venu à la compétition pour s’améliorer en duathlon (lire ici).

UNE VICTOIRE RASSURANTE

L’entente est bonne entre les sept fuyards. Après une tentative d’Antoine Grand, c’est Célestin Guillon qui tente à 1500 mètres de la ligne. “J’ai accéléré gentiment, je me suis mis à mon train. J’ai vu que les autres étaient pendus. J’ai continué jusqu’au bout. Quand on voit qu’on part, on se sent pousser des ailes”, savoure le Sarthois, lauréat du chrono de la Flèche d’Armor 2019.

Cet hiver, le coureur de 24 ans a gardé une certaine motivation grâce à sa participation au Championnat de France de cyclo-cross (25e). “Ça m'a permis d’avoir un objectif sachant que l’avenir était incertain. La préparation n’a pas été simple avec les annulations”. Il n’a pas non plus été aidé par la météo. “On a eu un bon temps de merde sur Le Mans. C'était dur de rester motivé. Mais malgré l’annulation des courses et le mauvais temps, l’équipe a insisté pour qu’on fasse des rassemblements. Je les remercie, ça a sauvé tout le monde. Mais je n’ai pas fait tout ce que je voulais faire en matière d’entraînement”. Alors il est venu dans le Var avec le désir d'enchaîner des kilomètres sous le soleil. “Pas pour gagner ! Cette victoire est rassurante”.


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